Machiavéliques manipulations ♥

Nils avait la tête sous la couverture, les pieds qui dépassaient du lit, et un bras qui pendouillait dans le vide. C'est tipique de Nils ça : dormir n'importe comment. Quand il se réveille, sa couette est souvent tombée par terre, ou alors son oreiller. Le seul endroit où son lit reste impécable toute la nuit, c'est chez sa grand-mère. Elle met un point d'honneur à ficeler le garçon dans deux mètres draps et de couverture. Toutes les mamies font ça, parce qu'elles n'ont pas encore découvert le bonheur d'avoir une couette. Du coup il faut forcémenet qu'elle fasse leur lit à l'ancienne : draps, couverture, couverture. Impossible de tomber du coup.

Nils remua un orteille, puis se retourna. Au passage il fit tomber sa couette, son chat Fripouille avec, puisqu'il dormait dessus. Celui-ci, pour ne pas s'écraser par terre avec la couette, se retint au garçon, toutes griffes dehors.
Comme on peut s'en douter, Nils se réveilla en sursaut, et en hurlant. En découvrant le coupable, il prit Fripouille dans ses bras, et le jeta hors de la chambre. Ce fut au tour du chat d'être indigné : après tout c'était la faute de son maître si il avait la jambe en sang, il n'avait qu'à apprendre à dormir sans bouger !
Nils de son côté maudissait son chat, tout en essayant de ne pas mettre du sang partout sur son lit. Il avait quatre profondes entailles sur le molet, plus une autre sur le pied. Le garçon sautilla un moment dans sa chambre à la recherche de quelque chose pour éponger le sang. N'en trouvant pas, ou plutôt ne voulant pas bousiller un de ses vêtements pour ça, il se résolu à aller à l'infirmerie, où il y avait plus de matèriel. En plus, il faut toujours déshinfecter les griffures de chat, pour ne pas qu'elles s'infectent.

En ouvrant la porte, il tomba sur Fripouille, qui poussa un miaulement pitoresque : il avait faim. Nils le nourrit, puis partit enfin.
La descente des escaliers fut une véritable épreuve, et en plus tout le monde le regardait bizarrement : la honte. Tout rouge, Nils finit par arriver à l'infirmerie.
Il ferma la porte avec soulagement, et se mit en quette d'un désinfectant. Il en trouva rapidement un, mais vide. Comme il avait la flemme d'en chercher un autre, il préféra se faire directement un bandage.
Ce n'est que quand il releva son pantalon qu'il se rendit compte qu'il était encore en pyjama. Heureusement ce n'était pas un de ces pyjamas horribles avec Mikey ou Cars dessus, mais un ensemble en toile.
Le garçon soupira bruyament, tout en maudissant une fois de plus son chat.

La porte de l'infirmerie s'ouvrit alors, laissant apparaitre une fille. Pas besoin d'en dire plus. La journée commençait très, très mal. D'abord la griffure, et après cette fille. Donc en gros, elle le voyait en pyjama, en train de bander sa jambe n'importe comment. Il devait vraiment avoir l'air pathétique.
* En même temps je suis pathétique ...*
Il détourna vivement la tête quand le regard de la fille se posa sur lui, et continua à s'occuper de sa "blessure".
* Ne me parle pas, ne me parle pas. Je ne suis pas là, pars, pars, ne me regarde pas *, la suppliya mentalement Nils, tout en priant qu'elle ne soit pas télépathe.

[j'ai une tite idée. On dit qu'à la fin du RP, je me transforme en chat et que c'est toi qui me manipule (parce que j'ai voulu t'attasuer ou je ne sais quoi...)t'en pense qué ?]

Quel doué, ce type. Il lui faut deux heures pour chercher la Ventoline. Elle est dans le petit casier vert kaki, près de l'armoire. Mais je ne lui dis pas, juste pour avoir une raison de le critiquer. Enfin, il trouve ce dont j'ai besoin et le pose à côté de moi. Eh, c'est pas parce que j'ai pas de bras que je peux pas l'attraper... je la prend avec ma queue sinueuse la pose sur corbeille posée à même le sol. Puis j'entoure un des pieds du lit avec mon corps -je ne me suis jamais sentie aussi souple de ma vie. Pratique d'avoir tois-cents vertèbres. Je le fixe droit dans les yeux. Juste comme ça, je me demande de quelle couleur sont les miens.

- C'est toi la fille de tout à l'heure ? Sympa ton pouvoir.

Alors il m'a bien vu. Pfff, j'aurais qu'à faire plus attention la prochaine fois. Je m'approche encore plus de son visage. Je lui dévoile mes crocs, comme si j'allais le mordre. Juste pour lui faire peur. Mais bon, j'ai pas de venin, alors... je referme ma gueule et lui réponds.

- Eh oui, c'est moi.

Je prend alors plusieurs formes d'animaux à la suite, mais très vite, de sorte qu'il n'ai pas le temps d'analyser quel animal je suis. Changer aussi vite d'apparence crée un léger bourdonnement dans la pièce.

- Et ça, c'est mon pouvoir.

En corbeau, une apparence qui m'est familière, je me perche sur le point le plus élevé de la salle, c'est-à-dire ben... l'étagère. Puis je regarde à nouveau cet individu. Je serais curieuse de connaître son pouvoir. Mais je ne lui demande pas, peut-être le découvrirais-je plus tard. Je me penche en prenant un air interrogatif, et lui demande :

- Dis-moi, tu fais partie de quel Clan ?

J'en pense que c'est goood ^^

Le serpent s'approcha de Nils, menançant. Celui-ci recula un peu, mais sans vraiment laisser paraître qu'il mourrait de trouillle.
* Elle doit pas aimer qu'on parle de son pouvoir, j'aurais du la fermer ... *
Il serra les dents et se força à lui faire face. Jusqu'à temps qu'il ouvre la gueule, dévoilant des crocs bien aiguisés.
* Elle irait pas jusqu'à me mordre quand même, si ? *
Alors que Nils envisageait sèrieusement de dégager, le serpent/ fille de tout à l'heure, referma la gueule, et répondit, avec un petit air déçu qui n'échappa pas à Nis. En même temps c'est son truc à Nils : observer. Pour agir il est moins fort. Là, il pouvait dire que le reptile qui lui faisait face avait tendance à avoir des expressions humaines. Zarbi pour un serpent, même si ce serpent a les yeux verts.

- Eh oui, c'est moi.

Pas très locace. En même depuis quand un serpent jacasse comme un moulin à parole ?
* Depuis que ce serpent est en fait une fille, que j'ai même pas eu le temps de détailler d'ailleurs. C'est pas juste. *
Pour illustrer ses paroles, la fille commença à changer de forme à une vitesse impressionante. Nils essaya en vain de reconnaître quelques animaux, mais elle allait trop vite.
* Impressionant, c'est pas avec mon pouvoir que je vais l'impressioner. Il vaut mieux pas que je lui en parle si je veux pas passer pour un imbécile. *
Ses métamorphoses produisaient même un bourdonnement, qui se répercutait sur tous les murs de l'infirmerie. Nils commencait à avoir mal au crâne.

- Et ça, c'est mon pouvoir.

* J'avais remarqué *
Encore une fois Nils préféra se taire, et observer. La fille prit l'apparence d'un corbeau, et alla se percher en haut de l'étagère. La garçon eut alors l'impression qu'elle faisait ça pour le dominer. Il sourit, content qu'elle croit que ça lui ferait quelque chose. Il avait l'habitude d'être dominé par les autres, pas la peine de se percher à deux mètres de haut pour lui donner cette sensation.
Le corbeau l'observa un moment puis dit :

- Dis-moi, tu fais partie de quel Clan ?

Question piège ?
* On s'en fout ... De toute faço qu'est ce que j'ai à perdre ? Qu'un corbeau hystérique me fasse un caca nerveux ? C'est peut-être dangereux en fait, si elle se transforme en tigre ou en lion je suis mal. Remarque c'est pas des sortes de chats géants ? Si ça se trouve je contrôle tous les félins. Mouais, autant lui répondre. *

- Clan du Rock. Et toi Clan de la Nuit, t'es la lieutenante c'est ça ? Celle qui peut prendre différentes formes d'animaux ?

['j'aime trop ce RP ♥ corbeau hystérique, c'est carrément ça !!]

Moi, j'ai une tête à ressembler à cette bonne à rien ? La pauv' fille qui lit tous les livres qu'elle trouve, avec ses dragons et ses truc de gnognotte, là... Pfff... tiens, je me demande si c'est possible de se transformer en dragon... et si j'essayais ? Le tit morveux, tète qu'il flipperait plus si je devenais un monstre... je me concentre. Je me concentre. Je me concentre ! Je le sens, mes plumes se transforme en écailles. Waha, je dois ressembler à rien. Nan, nan c'est trop dûr, va falloir m'entraîner, mais je suis sûre que je peux y arriver ! Pour l'instant, autant rester corbeau, c'est très bien. J'avais fermé les yeux. J'ai du paraître bien débile. Bref, tout cela pour dire que je l'aime pas, cette Leila. Et puis, elle a le même nom que l'autre.

- Moi ? Lieutenant ? Ça me fait très plaisir d'entendre ça, je suis honorée. Malheureusement...

Oh que oui, malheureusement. Si je devenais lieutenante, je prendrais un peu plus de pouvoir... j'aurais juste à tuer cette fille, ça devrait pas être difficile, vu l'air niais qu'elle affiche sans arrêt... oui, et si je la tuais ? Et lui, là, au lieu de me regarder comme ça, il pourrait peut-être m'aider ? Mmm...

-Hum, malheureusement, c'est Leila Castylig... je sais plus son nom [Je sais plus comment ça s'écrit]. Oui, c'est elle le lieutenant. On peut toute les deux se transformer. Ah la différence près que moi… non rien. Dis, elle est tellement gourde, cette Leila… tu m’aiderais à la virer un peu ? Histoire que je prenne sa place ? En échange, je pourrais faire en sorte de persuader mon chef de te laisser intégrer le Clan de la Nuit, et tu seras assuré d’un grand confort…

Précisons que je n’ai jamais vu mon chef, que je ne sais même pas comment marche le système Clan (quoique je vois un peu, je ne suis pas débile non-plus) et que j’aimerais bien dominer toutes ces imbéciles… et aussi que je ne tiendrais pas parole vis-à-vis du fait qu'il profitera du confort. Enfin bref, voyons voir comment va réagir ce minus. J'aimerais bien qu'il tombe dans le panneau. Il a un tête de débile, ça devrait marcher, hé hé... ou pas.

Je ne m'étais pas du tout attendu à... hum, ça. Et il se barre, comme si de rien n'était, en prenant bien soin de fermer la porte et de bourrer la serrure. Je vais creuver ici ? Je mets du temps à réaliser que je n'ai qu'à me transformer en un autre animal pour me défaire de ses bandages. Je sens mes « liens » se désserrer, et fais bouger le bout de mes membres engourdis. En réalité, là, je suis humaine. Bah, tant pis. Sous la pression des bandages, mes veines se sont gonflées, et mes bras -sont d'un magnifique violet-bleu. Je passe plusieurs minutes allongée au sol, à regarder mes bras. Je les inspecte tellement bien que je remarque une cicatrice que je n'avais jamais vu. Je me demande d'où elle viens. Puis je me redresse. Son pouvoir m'a complètement assomé, j'ai la tête qui tourne et des fourmis partout.

Je suis faible. Ce n'est qu'une réalité. J'ai toujours été faible. J'ai beau me prouver le contraire, ça ne sert à rien... Je ferme les yeux et me remémore ma longue chute, quand j'étais sur le point de mettre à fin à tout cela. Jusqu'à ce que je découvre ce pouvoir. Je reste interdite, puis je me mets à genoux. Je ris un peu, car j'ai un bras normal, tandis que le droit ne répond plus, comme s'il était endormi. M'en fou, je suis gauchère. Je cherche le tube de Ventoline (®). J'ai tellement mal au crâne que je vois flou. Migrane ophtalmique, peut-être. Je tâte le sol à la recherche de la Ventoline et pose la main sur l'objet vert. Je le rammène lentement contre moi, comme si je tirais une enclume. Je réalise que même devenir une puce ne servirait à rien, vu que le bas de la porte et comblé par des tige rigide et noire. Et pas question de briser les carreaux. Consciente que personne ne viendrait -normalement- vers cette heure-ci. Le temps passe vite, il est déjà midi. Tout le monde se précipite au self à cette heure-ci. Personne. Alors je m'adosse dans un coin de mur et je me met à pleurer. Ouais, je chiale. La honte, hein ?

[du coup Ilya, y'a quelq'un du Clan du Rock ou des Converses (tiens j'ai acheté des converses noires aujourd'hui //PAN//) qui pourrait venir, pour le changement de Clan (quoique vu ce qui vient se passer avec Nils du Clan du Rock, je voudrais juste qu'Erin devienne la pire ennemie de Leila pour ma tite histoire]

Rectifiaction, utiliser son pouvoir ne donne pas faim mais fatigue. Beaucoup. Surtout quand on l'utilise avec autant de complexité que venait de le faire Nils. En conséquent, Nils mangeait beaucoup pour se remettre. Sauf que là ça ne suffit pas. Au bout de 5 assiettes d'achi-parmentier, le garçon était toujours aussi faible. En fait, en plus de ça il avait maintenant mal au ventre : il avait trop mangé. Il laissa échapper un très vilain mot. Et ça se comprenait, il allait devoir retourner à l'infirmerie chercher un truc contre le mal de ventre ET le mal de tête. Journée de merde, rencontre de merde, humeur de merde, chat de merde, pouvoir de merde. Ah punaise, qu'est ce qu'il n'aurait pas donné pour voir Elisa. Elle au moins elle l'aurait calmé. Mais bon, pour l'instant direction l'infirmerie. La fille devait être sortie depuis longtemps, mais revenir dans le lieu du crime après la bataille ne fait jamais du bien.
Alors que Nils commençait à revenir sur sa décision, sa tête lui fit mal d'un coup. Il avait l'impression qu'on venait de lui asséner une symbale sur la tête. Sa vision se brouilla pendant un moment, avant de revenir à la normale.
* OK c'est bon, j'y vais *

Et hop ! C'est reparti pour l'infirmerie ! Deuxième fois de la journée. Doué le Nils. Quand il arriva devant la porte, la vue à moitié floue, il esseya de l'ouvrir, mais sans succès. Le doute s'insinua dans son esprit malmené, ne faisant qu'augmenter son mal de crâne. Son ventre émit un bruit bizarre, tandis que Nils laissait échapper son deuxième vilain mot de la journée. Il regarda à l'endroit où il avait laissé la clé : elle était là. Troisième vilain mot de la journée. Cette fois-ci c'était sûr, la fille était toujours à l'intèrieur.
Nils sentit le poids de la culpabilité et de la honte peser sur ses épaules. Il avait fait très fort là. Très, très fort. Le garçon était certain qu'il allait regretter son geste toute sa vie. Nils se mit à suer, et son visage devint rouge tomate.
* Merde, merde, merde ! Putain ce que je suis con ! *
Maintenant, il hésitait à entrer. D'un côté il allait se prendre une sacré raclée si il se retrouvait face à elle, mais de l'autre côté il ne pouvait pas la laisser là dedans, et encore moins partir sans s'excuser.
Finalement il prit son courage à deux mains, mit la clé dans la serrure, la tourna, ouvrit la porte, et se prépara à recevoir un coup ou quelque chose comme ça. Mais rien de ce qu'il avait prévu n'arriva. Au lieu d'entendre un cri de rage, ce fut des sanglots qui lui parvinrent à l'oreille.
Là, Nils avait carrément mal au crâne, et voyait complètement flou. Il l'avait fait pleurer. Il avait fait pleurer quelqu'un. C'était la première fois que ça lui arrivait de toute sa vie. La culpabilité l'étouffait, sa vision ne voulait pas revenir à la normale. Nils était tout simplement traumatisé par lui-même.

Quand son cerveau eut reprit le contrôle, il ferma très doucement la porte, et s'approcha d'elle, en chancelant. Il comptait s'assoir tranquillement à côté d'elle et lui faire un long discours sur le fait qu'il était désolé, mais à la place il s'écroula près de la fille dans un soupir.

- Ah putain, je suis vraiment con. Désolé ... Tu peux me tapper si tu veux.

J'ai pas compris ...

[je vais passer dans le Clan des Converses]

Uh ? Il est drôle, ce mec. Déjà, il est carrément avachis, là, à côté de moi. Remarque, j'ai pas l'air mieux, recroquevillée dans mon coin, la tête cachée. Pourquoi j'irais le frapper alors qu'il est déjà à plat, autant le laissé comme il est. Je me rappelle le tube de ventoline et je redresse légèrement la tête. Je tends un bras, attrape le petit tube vert et le serre fort entre mes doigts. Mes doigts. Il m'aura vu telle que je suis. Je m'en fou, ça changera quoi au fait qu'il m'ait bien eu...

« Oui. T'es vraiment sale un con. »

Je dis ça doucement, comme si c'était normal, sans trop prendre conscience de sa réaction. De toute façon, je ne suis même plus un félin, alors à part me frapper avec ses poings ou ses mots, je vois pas ce qu'il y a d'autre comme option. Je m'interesse alors aux ingrédients de la ventoline. Y'a pas grand chose. Je lis les consignes, oubliant la présence de ce mec, toujours à moitié mort par terre. Nan, il a l'air bien malade. Ça se sent, pis pas très discret l'estomac. Le pauvre. Limite s'il ne me fait pas pitié, il est en train d'agoniser sur le sol, tout chaud, tout naze. Aller, vais l'aider un pitit peu. Ça lui fera pas de mal de se lever et se mettre sur la pointe des pied en tendant le bras pour choper un truc calmant.

« Y'a du doliprane dans le casier en haut tout à gauche et juste à côté du Smecta. Et j'irais pas le chercher pour toi. »

[pas d'inspi là]