Only us
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Saison | Automne
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 

 « Elle »

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Brad Tahar
Chef du Clan de la Nuit
Brad Tahar


Messages : 351
Date d'inscription : 30/01/2011

Feuille de personnage
Pouvoir:
Physique:
Caractère:

« Elle » Empty
MessageSujet: « Elle »   « Elle » Icon_minitimeJeu 12 Mai 2011 - 2:00

« Elle »

Départ

Elle attendait. Les cheveux détachés, qui venaient lui fouetter le visage. Le yeux tournés vers la mer, insensible à la pluie, et au fracas des vagues, qui venaient s'écraser au pied de la falaise. Ses mains étaient rougies par le froid, mais elle ne leur accordait aucun regard. Elle était assise dans un petit creux dans la roche de la falaise, qui était assez grand pour laisser la place à deux personnes, mais pas plus. Il arrivait qu'une vague soit assez puissante pour l'atteindre, mais ça ne semblait pas la déranger.
Elle était complètement trempée, à cause de la pluie, et de la mer. Elle portait une robe légère à manches courtes, ce qui laissait deviner qu'il ne faisait pas toujours froid et gris.
Mais qui était «elle» ? Une fille, avec les yeux aussi gris que le ciel au-dessus de sa tête, les taille fine, les jambes maigres, le visage long et étroit. C'était ce qu'on pouvait apercevoir sous le rideau de pluie qui la masquait au regard des autres.

Les yeux gris se détachèrent de la mer, et se tournèrent vers le fond de la fente dans laquelle elle était installée. Une silhouette s'approchait. En se cognant à la parois, et en pestant contre ce temps pourri. La jeune fille sourit.

- Alors ?

Elle s'adressait à un garçon, portant un anorak rouge, et un bonnet complètement trempé. Il semblait savoir de quoi elle parlait, mais ne prit pas la peine de lui répondre. Il lui tendit seulement un papier, qu'il avait réussit à conserver au sec.

- Ethel … Mon père ne veut plus que je te vois, lui avoua-t-il tout timidement.

Elle hocha distraitement la tête, et déplia le papier .

« Mlle Heamy,
Votre père étant en prison, et votre mère morte, nous vous prions de rejoindre votre tante, Mme Chiea. Vous êtes à partir de maintenant sous sa responsabilité.
Cordialement, Mlle Evergloom»


La jeune fille laissa tomber le papier, et ferma les yeux. Pourquoi y avait-il tant d'injustice dans ce monde, pourquoi ? Elle était punie par la faute de son père (un meurtre) qui ne s'était jamais occupé d'elle, sa mère était morte alors qu'elle avait tout juste six ans, et maintenant elle devait partir vivre chez une tante veuve, plus cruelle que tout. Et en plus le père de son meilleur ami ne voulait plus qu'ils se voient. C'était vraiment injuste. Mais bon, elle se doutait bien que responsable légale serait sa tante, pourtant elle avait espéré, qu'on la laisserait mener tranquillement sa vie, ici. Ce petit papier avait représenté son seul espoir.
Mais elle ne se laisserait pas faire, et n'irait pas vivre chez sa tante, il était hors de question de baisser les bras.

- Étienne, tu vois la région très au Sud, celle où il n'y a pas un chat ? Peut-être que si je partais là-bas le peu d'habitants qu'il y a pourraient …

- Tu veux parler de la région dont parlent les anciens , l'interrompit son ami, les vieux barges disent tous que c'est un endroit habité par les lutins ! Les plus fous disent même qu'on peut voire des anges ! Tu ne vas pas aller là-bas, c'est une région de malade mentales !

- Oui, je sais, mais ils disent n'importe quoi ! La seule chose qui est vrai dans leurs histoires c'est qu'il n'y a pratiquement personnes et que les habitant sont très gentils !

Il la regarda fixement, comme on regarderait quelqu'un de fou, puis déclara :

- De toute façon comment ferais-tu pour t'y rendre ? C'est beaucoup trop loin, tu n'as pas d'argent !

- Oui peut-être, mais Émilie m'aidera, c'est elle qui m'a élevé, elle ne va pas me laisser tomber maintenant, comme ça, toute seule !

Étienne lui jeta un regard inquiet, puis finit par souffler tout doucement :

- C'est dangereux ce projet, tu ne voudrais pas plutôt aller habiter chez ta tante ? Au moins tu serais en sécurité.

Ethel le fusilla du regard , lui faisait comprendre très clairement qu'elle n'avait pas l'intention d'y aller, ni maintenant, ni jamais.
Elle vit son ami soupirer, et devina qu'il commençait à comprendre qu'elle ne reviendrait pas sur sa décision. Elle était triste, car elle allait devoir laisser des gens qu'elle aimait plus que tout : lui, Émilie, les filles de celle-ci qui étaient comme ses sœurs. Mais elle allait aussi quitter son village, perdu en pleine campagne, avec la mer pour seule voisine, les habitants , qu'elle connaissait tous maintenant. Tout ça à cause de son père.
Elle aurait bien sûr pu aller chez sa tante, mais elle était têtue et fière, et quand elle prenait une décision, elle ne revenait pas dessus. Ethel avait choisit la solution de partir au loin, au milieu de tant d'autres, comme par exemple d' aller en ville et se trouver un petit emploi vivre dans la rue un moment, ou alors aller demander de changer de responsable légale, ou bien rester ici, traquée par la police. Elle avait repoussé toutes ses possibilités et avait décidé de partir à l'aventure, dans un milieu sauvage, et sûrement très beau. Pas sur un coup de tête, elle y avait réfléchit longuement.
Ils restèrent longtemps comme ça, à regarder la mer qui venait heurter la falaise noire, puis Etienne reprit la parole :

- Alors … On va devoir se dire adieu.

Sa voix s'était brisée à la fin de la phrase, et le cœur de la jeune fille se serra.

- Oui, souffla-t-elle, mais si tu en as le courage, tu pourras venir me rendre visite.

Ethel se leva, lança un regard vers son ami, plongea ses yeux gris dans les siens, qui étaient verts d'eau, en tentant de lui exprimer toute l'amitié qu'elle avait pour lui.
Puis elle baissa la tête, et s'enfonça dans la fissure. Elle avança à l'intérieur pendant environ 5 minutes, et enfin arriva en dessous d'un trou, d'où on apercevait le ciel gris et agité. Elle escalada rapidement le conduit, puis déboucha à l'air libre. Le vent ne s'était pas calmé, et il fouettait le visage de la jeune fille, qui frissonna légèrement, de tristesse et de froid. Elle regagna ensuite sa maison.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

- Quoi ?! Tu veux partir dans cette région de sorcières ! S'écria Emilie, une fois que Ethel lui eut fait part de sa décision.

Elle était en train de faire de la confiture, et avait les mains pleines de framboises.

- Pour toi c'est une région de sorcière ? Étienne dit qu'elle est habitée par les lutins et les anges ! Ironisa la jeune fille, tout en regardant avec envie la mixture d'Émilie.

Celle-ci lui fit les gros yeux, puis, comme elle la connaissait bien, et qu'elles avaient un peu le même caractère, demanda simplement :

- Tu es sûre ? Tu y as bien réfléchi ?

- Oui, répondit-elle avec fermeté.

Emilie hocha la tête. Puis lui posa une deuxième question, un peu près la même que celle d'Etienne :

- Et comment vas-tu y aller ? C'est loin tu sais.

- En fait, je comptais sur toi pour m'y emmener …

La jeune femme lui sourit, et lui jeta un coup d'œil entendu, puis demanda :

- Quand veux-tu partir ?

- Demain, la police va se mettre en route rapidement.

Émilie hocha à nouveau la tête, avec inquiétude cette fois, puis lui lança, tout en essuyant le jus de framboise qui lui dégoulinait des mains :

- Vas faire ton sac.

- Merci, dit Ethel avec soulagement.

Puis elle monta dans sa chambre, qui était en fait le grenier de la maison. Tout était tellement simple avec Émilie, elles se comprenaient si bien. Avec ses filles, se serait nettement plus compliqué, mais elle préfèrerait ne pas y penser.
Ethel rassembla toute les affaires qu'elle allait emmener, puis les fourra dans un vieux sac de voyage, usé mais particulièrement grand.
Dehors il ne pleuvait plus, mais le vent soufflait toujours. Qu'est ce qu'elle allait regretter ce paysage, ces maisons de pierres brutes, ces grands arbres, tout tordus à cause du vent.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Le lendemain elle fit ses adieux à ses «sœurs», avec larmes et cris, puis à Étienne, qui furent bien plus tristes. Ethel monta ensuite dans la voiture de sa mère adoptive, et elles se mirent en route.

Elles étaient maintenant sur une piste, et la petite voiture d'Émilie n'aimait pas ça. Le paysage défilait devant ses yeux gris, embués de larmes qu'elle ne pouvait retenir. La plaine laissait peu à peu place à des collines verdoyantes, puis à des montagnes recouvertes de résineux. Cela faisait six heures qu'elles roulaient, et ni l'une, ni l'autre, n'avait encore ouvert la bouche.

Elles étaient arrivée dans cette étrange région, et en effet il n'y avait pas une habitation en vue. La piste s'était encore dégradée, et était maintenant jonchée de pierres.
Après encore une heure de piste dans les montagnes,elles aperçurent enfin une maison isolée. Emilie freina, et déclara avec émotion :

- Tu veux que je t'accompagnes ou alors je te laisse ici ?

- Laisse-moi ici, je vais me débrouiller. Merci pour tout et … au revoir.

- Au revoir Ethel, murmura Émilie, puis elle lui déposa un baiser au sommet du crâne, l'éteignit longuement, et remonta dans sa voiture, maintenant pleine de boue.

La jeune fille avait l'impression qu'on lui broyait le cœur. Elle regarda la femme qui l'avait élevé pendant 16 longues et paisibles années, et sentit les larmes couler sur ses joues .
Ethel se détourna et partit en direction de la petite maison en bois, vers l'inconnu. Pour la première fois de sa vie, elle se sentit seule.













Dernière édition par Ilyana Steewart le Ven 13 Mai 2011 - 1:56, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://only-us.forumgratuit.org
Cook Wesley
Admin
Admin
Cook Wesley


Messages : 367
Date d'inscription : 10/02/2011
Age : 30
Localisation : Avec toi, jolie beautée ! :D /PAN/

Feuille de personnage
Pouvoir:
Physique:
Caractère:

« Elle » Empty
MessageSujet: Re: « Elle »   « Elle » Icon_minitimeJeu 12 Mai 2011 - 16:08

J'avais pas vu :OOO Je lirai après mon long devoir de Techno =OO
Revenir en haut Aller en bas
http://girls-melody.forumgratuit.org
Brad Tahar
Chef du Clan de la Nuit
Brad Tahar


Messages : 351
Date d'inscription : 30/01/2011

Feuille de personnage
Pouvoir:
Physique:
Caractère:

« Elle » Empty
MessageSujet: Re: « Elle »   « Elle » Icon_minitimeVen 13 Mai 2011 - 1:53

OK ^^
Revenir en haut Aller en bas
https://only-us.forumgratuit.org
Nils Heamy

Nils Heamy


Messages : 76
Date d'inscription : 24/04/2011
Localisation : En haut d'un arbre

Feuille de personnage
Pouvoir:
Physique:
Caractère:

« Elle » Empty
MessageSujet: Re: « Elle »   « Elle » Icon_minitimeMer 25 Mai 2011 - 0:56

Et la deuxième chapitre :

Rencontre

Ethel toqua à la porte de la maison en bois, perdue au milieu d'une forêt, mais visible de la route. Deux personnes âgées vinrent lui ouvrir, tout en la dévisageant avec insistance. La jeune fille ne détourna pas les yeux, mais ce comportement la mit mal à l'aise.
La vieille dame lui dit alors :

- Je suppose que tu veux être hébergée. Si je ne me trompe pas, tu t'ai malheureusement adressé à la mauvaise personne, non ne recueillons pas d'enfants.

Devant l' air étonné et déçu de la jeune fille, le vieillard sourit et déclara avec amusement :

- Je vois que ma femme a vu juste. Même si nous ne pouvons pas te garder, entre donc, nous allons t'indiquer un endroit où tu seras bien reçue.

Ethel se dit que ces petits-vieux étaient plutôt sympas, mais un peu bizarre. Et puis elle les trouvait gonflés de lui refuser son aide, alors qu'elle était perdue au milieu de nul part. Mais bon, au moins ils lui proposaient une solution, ce qui était gentil.

- Merci, dit-elle avant d'entrer à la suite du couple

A l'intérieur de la maison, ou plutôt de la cabane, tout était en bois, et paraissait vieux. Quand on entrait, on voyait une grande pièce, qui faisait cuisine/salle à manger/ salon. Au milieu de la salle, un escalier s'élevait vers l'étage.
La femme était maintenant en train de faire bouillir du thé, et son mari l'invita à s'assoir d'un geste de la main. Elle se plaça en face de lui, de manière à ce que la table les sépare. La vieille dame vint s'assoir à la table, et lui demanda avec une curiosité non dissimulée :

-Alors, pourquoi es-tu là toi ?

Ethel haussa un sourcil, et répondit farouchement :

- Pourquoi vous le dirais-je ? Je ne vous connais pas, et de toute façon je vais bientôt repartir.

Son interlocutrice sourit.

- Tu ne veux pas te confier c'est ça ? Ce n'est pas grave. Chéri, explique lui où se trouve l'endroit dont nous lui avons parlé.

- C'est environ à une heure d'ici, vers le sud. Il faut y aller à pied, car la forêt est trop touffue pour passer en voiture.( sa femme avait ramené des tasses de thé ). Tiens, prends un peu de thé, ça te fera du bien.

La jeune fille but une gorgée, et reposa la tasse. Elle voulait partir tout de suite, ces petits vieux étaient gentils mais elle voulait s'installer le plus rapidement possible. De plus la sensation de malaise du début n'avait pas disparu.

- Bon, merci de m'avoir aidé, et merci pour le thé aussi. Mais je vais y aller, il faut que j'arrive avant la nuit.

- Je comprends, tiens, prends ça, dit la femme en lui tendant un collier, avec une minuscule fleur qui pendait au bout. Ne le quitte jamais, il pourrait te sauver la vie.

Ethel fronça la sourcils, mais mit quand même le collier car il était joli. De toute façon qu'avait-elle à perdre ?
Ils la raccompagnèrent à la porte, toute en lui souhaitant bonne chance.

- Et surtout ne cueille rien, il pourrait t' arriver malheur !

Ces paroles lui parurent bizarres, mais après tout elle était dans une région bizarre, habitée par des gens bizarres.

Elle partit donc, son gros sac sur l'épaule, et s'enfonça dans la forêt. Il faisait sombre, car les arbres cachaient la lumière du soleil, qui brillait pourtant. La forêt était en majeur partie composée de grands résineux, qui montaient très haut. Vers le bas, on pouvait voir différents buissons, dont des ronces. Le sol était spongieux et recouvert d'aiguilles de pins. Ethel ne tarda pas à avoir les pieds trempés, mais elle avait l'habitude, même si habituellement c'était du à la mer et non au sol.
Comme lui avait dit les vieux, elle marcha une heure, au milieu d'arbres particulièrement gros, les plus gros qu'elle ai jamais vu en fait. Elle croisa aussi un ou deux champignons, qui paraissaient être au top de leur forme. Comme on lui avait recommandé elle ne cueillit rien, ce qui était pourtant tentant. Par endroit, il y avait des tapis de minuscules fleurs, qui ne devaient pas avoir besoin de beaucoup de lumière pour se développer. Ethel les trouva très jolies, mais pas autant que la mer.
Enfin elle arriva à une clairière, très belle, mais vide. Cela faisait une heure qu'elle marchait, et elle aurait déjà dû apercevoir la maison dont lui avaient parlé les anciens.
La jeune fille décida de continuer de marcher. Au fur et à mesure qu'elle avançait, la forêt de faisait plus dense, plus belle, mais aussi plus effrayante, pour quelqu'un, comme elle, qui n'avait pas l'habitude d'être en présence d'autant d'arbres.

Finalement, en plein cœur de forêt, elle découvrit un petite cabane, perchée en haut d'un arbre. Une échelle pendait de la plate-forme où elle était posée, et Ethel y grimpa sans hésiter. Tout ça l'intriguait beaucoup, et elle se demandait où elle avait attérit. Il n'y avait pas un chat. Elle entra dans la cabane, la porte étant restée grande ouverte.
Elle était très sommaire, composée d'un lit, d'une table, de deux chaises, d'un petit meuble avec dessus trois grands couteaux, et des légumes, qui paraissaient appétissants. Dans le meuble, il y avait une réserve de légumes, une planche à découper, des assiettes, des couverts, et c'était tout.
Ethel trouvait ça de plus en plus étrange, et commençait à se demander si elle ne s'était pas trompée de direction.
Dehors, la nuit commençait à tomber, et elle décida de rester là, tout en espérant que le propriétaire des lieux était parti en vacances. C'était peu probable, car il avait laisser ses affaires sorties : les légumes bien sûr, mais aussi des vêtements, qui étaient disséminés dans la pièce.
Ethel s'en rendit compte, mais elle était épuisée, et avait vraiment envie de dormir. Le lit était dur, elle regretta le matelas bien moelleux qu'elle occupait dans le grenier d'Émilie. Elle pleura un peu aussi, mais pas beaucoup.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - – - – - - - - -

- Hé ! Réveille -toi !

Ethel murmura un trucs du genre «laisse-moi moi dormir Lucie !» Lucie était le prénom de sa sœur adoptive. Elle entrouvrit quand même les yeux, et eut la surprise (ou l'horreur), de découvrir, à la place de Lucie, un garçon blond penché au-dessus d'elle. Il la regardait avec étonnement.
Ethel, surprise et effrayée, se releva d'un bond, et sortit du lit en hâte.
Le garçon devait avoir environ son âge (16 ans), et avait les yeux noirs comme l'obscurité. Ses cheveux au contraire, étaient blonds, presque blancs, avec des reflets dorés. Il était vêtu d'un short, et d'un tee-shirt, qui étaient sales et usés.
La seule chose que la jeune fille trouva à dire fut :

-Tu ne changes jamais de vêtement ?

En se rendant compte que ce 'était pas vraiment la réflexion à faire quand on venait de pénétrer chez quelqu'un sans son autorisation, elle rougit. Elle se reprit , et déclara avec un air désolé :

- Pardon, je ne voulais pas dire ça. Je m'appelle Ethel. Tu habites ici ?

Voilà qui était mieux. Au moins, le garçon ne la regardait plus d'un air furieux. Bon, il ne semblait pas être très heureux de sa visite, mais au moins elle n'avait plus l'impression qu'il voulait la mettre à la porte immédiatement.

- Qu'est ce que tu fiches ici ?

OK … Bon, peut-être que la remarque sur ses vêtements ne lui avait pas plu.

- Hum … Je visite.

Elle lui fit son sourire le plus innocent possible, et reprit, comme si elle était chez elle :

- C'est pas très grand chez toi .Tu es végétarien ? Je n'ai vu que des légumes. Au fait, comment tu t'appelles ?

Le babillage d'Ethel semblait mettre mal à l'aise le garçon. Il la regardait avec les yeux ronds, comme on regarde une bête rare. L'hostilité avait un peu disparu de son regard, et elle pouvait maintenant y lire de la curiosité, et aussi de l'amusement.

- T'es une fille bizarre toi, ça te dérange pas d'entrer chez les gens comme ça, et d'utiliser leur lit comme si c'était le tien ?

Fille bizarre ? D'accord, elle trouvait les gens étranges, et eux la trouvaient bizarre. Cette remarqua la déconcerta beaucoup, et elle resta longtemps sans rien dire. En fait elle commençait à être gênée, et à se dire qu'elle allait repartir, car apparemment elle n' était pas la bienvenue ici. Mais voyant le trouble qu'avait provoqué ses paroles, l'habitant de la drôle de la cabane se reprit :

- Enfin, j'ai pas beaucoup de visites donc je suis pas habitué … Je m'appelle Noam.

- Tu vis tout seul ici ?

- Oui.

Le visage de Noam s'assombrit légèrement. Il avait l'air d'avoir accepté la façon d'entrer d'Ethel, ce qui soulagea cette dernière. Au début, elle l'avait crut buté, presque coincé, mais maintenant il paraissait plus ouvert, et elle se dit qu'elle avait peut-être une chance de pouvoir rester ici. Enfin, si l'endroit lui plaisait, sinon elle irait voir ailleurs.
Il reprit sur le ton de la conversation :

- Tu veux visiter mon jardin ?

- Si tu veux.

Ethel le suivit donc à l'extérieur, tout en le détaillant du regard, il était plus grand qu'elle, et avait de sacrés muscles. Elle se dit que c'était sûrement du à sa vie à la dur. Il descendit très rapidement l'échelle, et Ethel dut accélérer pour le rattraper.

- T'as quel âge ?

- 17 ans, et toi ?

- 16.

Ils marchèrent un petit peu, pour retomber sur une petite clairière, où un potager avait été installé. Émilie en avait un aussi, mais moins beau et moins grand. Dans celui de Noam, il y avait de tout : toutes sortes de légumes, mais aussi des framboises, des fraises, des myrtilles,et des groseilles. Il avait aussi planté des arbres fruitiers comme un pommier, un oranger, un prunier, un poirier, un bananier, et d'autres qu' Ethel n'arrivait pas à reconnaître.
Que tout cela puisse pousser ici était un véritable miracle. En fait c'était impossible, comment un bananier pouvait-il survivre ici alors que ce n'était pas même pas un climat tropicale ?
Avisant un arbre qu'elle ne connaissait pas, Ethel demanda :

- Qu'est que c'est que cet arbre ?

- Un manguier, lâcha-t-il tout en allant vérifier un plan de tomates presque mûres, ce qui était normal puisqu'on était en été.

- Mais comment c'est possible qu'un arbre pareil pousse ici ?

Noam ignora sa question, et lui demanda d'un air très sérieux :

- Aimes-tu cet endroit ? Le trouves-tu beau ?

Sans savoir pourquoi, la jeune fille sut qu'il ne parlait pas seulement du jardin, mais aussi des environs. Elle répondit donc exactement de qu'elle pensait, sans surveiller ses paroles :

- Oui, c'est joli, mais je n'ai pas l'habitude des paysages comme ça, et puis c'est dommage qu'il n'y est pas la mer.

Il la regarda avec concentration, sans qu'elle arrive à décrypter son expression. Finalement il abandonna son expression énigmatique, et lui proposa :

- Tu veux que je te fasse visiter les environs ?

- Oui, ça me ferait plaisir.

Noam l'emmena donc un peu partout, lui montrant toutes les merveilles de l'endroit où il habitait : des arbres tellement larges que 50 hommes n'arriveraient pas à en faire le tour, des champs de fleurs magnifiques, des endroits où les mures étaient très nombreuses en automne, d'autres coins encore plus sauvages que celui où ils étaient. Il la fit aussi monter jusqu'en haut d'un arbre très, très haut, où ils purent admirer la forêt, qui étaient incroyablement grande.
Le tout à fond la caisse. A la fin, Ethel était très fatiguée, mais heureuse. Ils avaient eu le temps de se raconter leurs soucis, Noam parlant de ses parents qui l'avaient abandonné alors qu'il avait 10 ans, ce qui était très dur d'après lui, car il avait eu le temps de s'attacher à eux. C'etait parce qu'ils n'avaient pas assez d'argent pour le nourrir. La jeune fille quand à elle, lui raconta qu'elle n'avait vu sa mère qu'une seule fois, et son père trois fois. Dés qu'elle était née, ils l'avaient confié à une de leurs amies : Émilie. Elle raconta le bonheur de vivre avec cette femme, puis l'emprisonnement de son père, à cause d'un meurtre. A la fin de leurs deux histoires ils se retrouvaient ici, dans cette forêt, seuls et perdus. Noam c'était il y a 7, et Ethel à peine 1 jour.
Il lui expliqua qu'ici il se sentait bien ici, en relation avec la nature, mais qu'il lui arrivait quelques fois de regretter ses parents.
La fin de leur conversation se termina par une question, alors qu'ils remontaient dans la cabane :

- Je peux rester ici ?

- Oui.
Revenir en haut Aller en bas
Cook Wesley
Admin
Admin
Cook Wesley


Messages : 367
Date d'inscription : 10/02/2011
Age : 30
Localisation : Avec toi, jolie beautée ! :D /PAN/

Feuille de personnage
Pouvoir:
Physique:
Caractère:

« Elle » Empty
MessageSujet: Re: « Elle »   « Elle » Icon_minitimeMer 25 Mai 2011 - 20:34

Ayé tout lu ~~ Du coup ça m'a ressortis de mon trip de mon nouveau texte, là, où j'ai pas trouvé de nom encore ._. *je pencherais sur "Only Dark", ça colle parfaitement à l'histoire)

Enfin, revenons-en à « elle » n.n''
J'aime bien mais .... Mais ... Ouin euuuh je comprends pas pourquoi y'a pif ça et y'a pif ci TT-TT
Nan mais ... mais ... mais va se passer quoi ? *0* *sors* *revient*

Noam ~~ huhu ~~
Revenir en haut Aller en bas
http://girls-melody.forumgratuit.org
Nils Heamy

Nils Heamy


Messages : 76
Date d'inscription : 24/04/2011
Localisation : En haut d'un arbre

Feuille de personnage
Pouvoir:
Physique:
Caractère:

« Elle » Empty
MessageSujet: Re: « Elle »   « Elle » Icon_minitimeMer 25 Mai 2011 - 20:59

Plein de trucs ^^
J'ai le prochain chapitre qu'ai déjà prêt, mais il super long. Il explique pas mal de trucs, mais le suivent encore plus (quand je l'aurai fait ^^)
Revenir en haut Aller en bas
Brad Tahar
Chef du Clan de la Nuit
Brad Tahar


Messages : 351
Date d'inscription : 30/01/2011

Feuille de personnage
Pouvoir:
Physique:
Caractère:

« Elle » Empty
MessageSujet: Re: « Elle »   « Elle » Icon_minitimeMer 25 Mai 2011 - 21:19

Voila le troisième chapitre donc.
Super long, mais qui dit plein de trucs (oui je sais j'aime bien le mot truc, même si ça veut rien dire !)

Découvertes

Cela faisait deux semaines qu' Ethel habitait chez Noam. Ils avaient installé un matelas par terre, Noam lui laissant son lit. Elle avait découvert qu' il n'était pas végétarien, et stockait sa viande au creux des racine de l'arbre de sa cabane. Là-dessous il faisait frai, et il avait construit une boite en bois pour que les aliments ne s'abiment pas.
Tout les jours, ils allaient s'occuper du jardin, et Noam chassait. La première fois qu'il lui avait dit, Ethel l'avait regardé avec des yeux ronds, elle ne savait pas qu'il restait encore des gens qui chassaient pour se nourrir. Ils faisaient cuir leurs aliments directement dans la cheminée, et la jeune fille trouvait ça très drôle et très étrange, c'était comme faire tout le temps un barbecue. Sauf qu'en plus de faire griller la viande on faisait cuir les légumes.
Les adolescents se lavaient dans un ruisseau à côté de la cabane, ce qui ne lui plaisait pas. Elle trouvait l'eau beaucoup trop froide pour elle, et fit un jour remarquer à Noam que ce ruisseau allait geler et qu'ils ne pourraient plus se laver. Il lui avait rit au nez, en l'informant que les ruisseau de gèlent pas, grâce au courant. Par contre l'eau serait trop froide et il ne pourraient plus se laver. Elle avait terminé cette conversation en déclarant qu'elle n'était pas pressée que l'hiver arrive.
Il arrivait que Noam parte seul, en disant franchement à Ethel qu'il ne voulait pas qu'elle l'accompagne. C'était vexant.
Elle avait aussi découvert que le garçon écrivait des poèmes, plutôt jolis en plus. Il avait aussi quelques livres, qui venaient s'ajouter à ceux qu'elle avait emporté. Noam aimait les romans d'aventures, où le héros étaient confrontés à tout un tas d'obstacles à première vue insurmontables. Ethel, quand à elle, avait des romans fantastiques et de Science-Fiction, ainsi que quelques que romans historiques.
Ils passaient beaucoup de temps dehors, même les jours de pluie. Ethel était habituée à sortir par mauvais temps et Noam aussi. Ils montaient souvent en haut de très grands arbres, ou se baladaient, en observant la nature.
La jeune fille avait remarqué qu'ici, les légumes poussaient deux fois plus vite, et bien sûr il restait l'histoire du bananier et du manguier, mystère non résolu pour Ethel.
Ici, les plantes étaient plus belles, plus grandes, et plus fortes que nul part ailleurs. Noam lui avait montré des fleurs incroyables, tellement grandes qu' Ethel pouvait s'allonger dedans, en provoquant un nuage de pollen. Pareil pour les champignons, mais moins grands et en plus venimeux, ce qui ne laissait pas vraiment la possibilité de s'allonger dedans.
------------ ---------------------------
Un jour que le soleil brillait, et que les adolescents étaient allés se balader, Ethel se confia à celui qui était devenu son ami :

- Tu sais, la civilisation me manque. C'est bien ici, mais il n'y a personne à part toi et moi. On est coupé du reste du monde. Et puis ma famille adoptive et l'ami que j'avais quand j'habitais au bord de la mer me manque. Tu ne vois jamais personne ? Ça ne te manque pas de croiser des gens que tu ne connais pas, de temps en temps ?

- Si un peu, mais ça fait tellement longtemps que je vis comme ça que j'ai oublié comment c'était, à l'extérieur. Mais tu sais la nature me comble vraiment. Je prends plaisirs à vivre au milieu de toutes ces plantes, qui sont si belles.

Il avait l'air rêveur, de celui qui est passionné pour quelque chose. La jeune fille ne le comprenait pas. D'accord, c'était beau ici, mais on ne peut pas combler le vide que laisse l'absence de compagnie par les plantes. Peut-être par la mer, mais par les plantes non, Ethel ne le pouvait pas.

-Les hommes ne sont pas les seuls à me manquer tu sais, repris-t-elle, la mer aussi me manque. Elle me manque affreusement même.

Il la regarda d'un air étonné, et elle sut qu'il ne la comprenait pas. Il n'avait sûrement jamais vu la mer, il ne pouvait pas avoir ce que cela faisait d'être privée d'elle.
Noam la regarda intensément pendant quelques secondes, puis lui dit, encore plus grave qu'il ne l'était avant.

-Viens, je vais te montrer et t'expliquer un truc.

Il l'entraîna vers le jardin, et lui montra du doigt le bananier.

-Tu vois cet arbre ? Comme tu le sais il pousse habituellement dans un climat tropicale. Je suis sûr que tu te demande comment c'est possible qu'il puisse survivre ici.

Ethel hocha la tête, très intriguée.

-Et bien c'est grâce à moi.

Elle le regarda d' un air interrogateur. Lui ? Mais comment faisait-il ?

- Regarde !

Et là, sous ses yeux, il fit sortir une minuscule pousse de la terre. La jeune fille cligna des yeux plusieurs fois, tout en se demandant si elle rêvait. Ce n'était pas possible, la magie n' existait pas.
Ce n'est pas possible … murmura-t-elle, tout en regardant fixement la petite plante

-Si c'est possible, la preuve, je l'ai fait. Je peux influencer les plantes. Le bananiers, je m'en occupe régulièrement pour qu'il ne meure pas.

-Ce n'est pas possible, la magie n' existe pas.

Il lui lança un regard agacé, et demanda :

-Que te faut-il donc comme preuve ? Que je fasse en sorte que des lianes s'enroulent autour de tes pieds ? Figure toi que je ne peux pas, mon don est mineur, tout ce que je peux c'est faire de petites choses ou aider à pousser les plantes.

- C'est toi qui a créé ces énormes fleurs ? Et les champignons, c'est toi aussi ?

La jeune fille débordait maintenant de curiosité, et était très impressionné par Noam. C'était donc Émilie qui était la plus proche de la vérité : elle lui avait parlé d'un pays de sorcière, mais c'était un fait un pays de magiciens !

-Les fleurs et les champignons, ce n'est pas moi non.

-Ah bon ?! Pourtant je n'en ai jamais vu d'aussi gros. Fais-moi pousser une fleur orange !

-Hé ! On ne manipule pas la nature comme ça ! Il faut la respecter, on ne peut pas faire ce qu'on veut avec.

-C'est vraiment incroyable que tu puisses faire ça ! C'est même merveilleux en fait ! Qu'est ce que j'aimerais savoir faire pareil !

- Je ne pense pas que tu sois assez proche de la nature, il faut l'aimer au plus profond de son cœur pour avoir la chance de pouvoir en partie la contrôler.

Ethel hocha la tête. C'était évident qu'elle n'était pas aussi proche de la nature que lui. Elle aimait plus la mer d'ailleurs.
Elle l'observait maintenant en prenant conscience de toute sa personnalité, son don pour la nature en faisant partie. Elle comprenait pourquoi il restait ici, dans ce lieu où les plantes étaient plus présentes que partout ailleurs. Noam semblait faire corps avec la forêt. Il se déplaçait silencieusement, sans faire craquer de brindilles.

Ethel s'assit dans l'herbe et caressa du bout des doigts le tronc d'un arbre. Elle était loin de l'harmonie dans laquelle évoluait son ami, mais elle savait qu'elle avait déjà ressentit une sensation proche.
C'était quand elle habitait encore avec Émilie, un jour où elle s'était assise sur un rocher, au milieu de l'eau, mais tout de même proche du rivage. Ses vêtements étaient trempés, mais ils commençaient déjà à sécher, car la soleil brillait. Tout d'un coup, elle s'était sentit vraiment bien. En harmonie avec elle-même, en harmonie avec l'océan.
La jeune fille soupira, puis se leva.

- Je vais aller me laver au ruisseau, et je te déconseille de venir avec moi, à moins de vouloir recevoir ma main dans la figure !

- Ce n'était dans mes intentions, dit-il en souriant, par contre je vais aller faire une tour dans un endroit que tu ne connais pas, et où je ne veux pas que tu m'accompagnes. Je ne rentrerais sûrement pas ce soir.

-Vas ! Si tu veux être tranquille, libre à toi, mais sache que j'engloutirais toutes les provisions si tu ne reviens pas avant demain soir !

Il soupira à son tour, puis s'éloigna. Ethel resta donc seule. Elle se dirigea lentement vers le ruisseau le plus proche, se déshabilla , puis se glissa dans l'eau glacée. Un frisson la parcourut des pieds à la tête, mais elle s'obligea à rester dans le ruisseau le temps de se débarrasser de la crasse accumulée au cours de la journée. L'eau commençait à être plus froide qu'à son arrivée, et cela inquiétait la jeune fille.
Elle sortit rapidement de l'eau, et se rhabilla encore plus rapidement. Elle était encore mouillée, du coup ses habits le furent aussi.

Elle rentra ensuite à la cabane, en tentant de démêler ses idées et émotions. Cela ne faisait même pas un mois qu'elle était ici, et pourtant elle n'avait pas songé un instant à repartir. Elle était bien avec Noam, et son mode de vie lui faisait l'effet d'être arrivée dans un rêve. Les arbres, immenses et couverts de lichen et de mousse, les fleurs, rarissimes par leur taille …. Cette région était en fait un endroit de conte, habitée par des magiciens et des animaux magiques. Elle était encore très loin de de la vérité, cette région était bien plus que ça.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Le collier que lui avaient offert les anciens n'avait pas quitté Ethel , même si elle n'y faisait pas attention. Il se balançait toujours à son cou, se retrouvait en haut des arbres quand elle y était était, plongeait dans l'eau quand elle se baignait, était écrasé sous elle quand elle dormait. La fleur accrochée au bout ne se desséchait pas, et restait aussi blanche que de la neige, et aussi fraîche que de l'eau, en toute circonstance. Cela faisait deux mois qu' Ethel portait le collier, et qu'elle vivait avec Noam.
Sa relation avec celui-ci était devenue plus intime, et des fois, elle se demandait de quelle nature était ses sentiments envers lui. Elle n'avait jamais doutée à ce sujet pour Félix , qui n'avait jamais été pour elle qu'un ami, particulièrement proche d'elle. Avec Noam, c'était différent. Il la fascinait, et plus de ça elle le trouvait vraiment gentil. Agaçant parfois, mais gentil. Et puis, même si elle ne voulait pas l'admettre, son physique ne la laissait pas de marbre. Par contre, elle reconnaissait sans problème qu'il était beau, et lui avait un jour fait la remarque que si il ne vivait pas coupé du monde, il aurait sûrement beaucoup de succés auprès des filles. Il n'avait pas su quoi répondre, et s'était dépêché de changer de sujet. Le connaissant assez bien, Ethel savait que sa remarque avait provoqué une profonde réflexion, ce qui ne la gênait pas.
Du côté de Noam, elle n'arrivait pas à décrypter ses sentiments, car l'esprit de son ami était particulièrement complexe, comme celui d'Ethel d'ailleurs. Un jour lui aussi lui avait fait une réflexion, innocente à première vue,mais qui avait bien renseigné la jeune fille. Noam lui avait demandé si ses cheveux étaient roux ou blonds. Il faisait donc attention à son physique. Elle lui avait répondu qu'elle était blonde, avec de forts reflets roux, et quelques mèches chataings. Devant sa mine concentrée, Ethel avait lancé en riant, qu'ils étaient donc blonds tout les deux, bien que pour lui cela fut évident tandis qu'on la prenait souvent pour une rousse. Elle avait aussi rajouté qu'ils étaient donc tout les deux bêtes, mais qu'elle l'était moins que lui puisqu'elle était en partie rousse et brune. Il n'avait pas compris, et elle avait du lui expliquer les blagues qui courraient au sujet des blondes.

Aujourd’hui on était mardi ( leur isolement ne les empêchait pas d'avoir des repères au niveau du temps), et les deux adolescents jouaient à cache-cache, jeu qui était censé être réservé au gamins de 6 ans. Pourtant ils y jouaient, et y prenaient plaisir. Surtout que leur cache-cache à eux était beaucoup plus difficile que celui des enfants «normaux» En effet, la forêt offrait une énorme quantité de cachettes, et la plupart du temps, Ethel n'arrivait pas à retrouver Noam. Il savait tellement bien se cacher, que quelqu'un qui ne vivait pas là depuis au moins deux mois n'avait aucune chance de le trouver.
La jeune fille écarta les feuilles d'un buissons, monta en haut d'un arbre, essaya de pénétrer dans un buisson de ronce, susceptible d'être une cachette, se griffa, et vit finalement Noam se débarrasser des feuilles dont il était recouvert, et venir s'assoir à côté d'elle.

- Ethel, je veux t'apprendre à chasser.

- M'apprendre à chasser, mais pourquoi ?

- Pour pouvoir te débrouiller toute seule et aussi pour que tu puisses te défendre des animaux qui habitent ce bois. Avec moi tu es en sécurité, puisque les bêtes ne m'attaquent plus depuis longtemps. Elles ont compris qui était le plus fort. Il n'empêche pas que certaines sont féroces, et sans moi tu te serais déjà fait dévorer depuis longtemps.

Elle lui lança un regard interrogateur, attendant la suite.

-Viens, je vais te montrer comment on fait.

Il sortit son arc de sa cachette (dans le creux d'un arbre), puis de l'étui dans lequel il le dissimulait,et pour finir lui indiqua un arbre.

- Je vais tirer dessus, tu vas tenter de m'imiter, d'accord ?

Elle hocha la tête, et il tendit la corde de son arc. Noam prit quelques secondes pour viser, puis lâcha la corde. La flèche partit, rapide et précise. Elle se ficha dans le chêne qu'il lui avait indiqué, bien droite. Ethel siffla, admirative.

- Je savais pas que t'étais aussi doué que ça quand il s'agissait de manier un arc !

Il répondit à son compliment par un haussement d'épaule, et lui tendit l'arc.

- A toi

La jeune fille tendit la corde, mais ne réussit pas à l'amener jusqu'à son oreille. Son tir fut quand même puissant, mais pas autant que celui de Noam. En plus de ça il n'atteignit pas sa cible, et sa flèche se perdit dans les broussailles.

-Je ne suis vraiment pas douée, constat-elle, un peu déçue.

-Ce n'est que la première fois que tu tires ! On s'entraînera chaque jour, et à la fin tu finiras bien par y arriver !

- Si tu le dis, répondit-elle, seulement à moitié convaincue.

Voyant que son amie était déçue, il lui proposa :

- Si tu veux je peux te montrer quelque chose d'incroyable. Quelque chose que je ne devrais pas te montrer d'ailleurs.

Il grimaça, mais en lisant la curiosité dans les yeux d'Ethel, l'entraîna à sa suite.

Ils marchèrent deux bonnes heures, et plus ils avançaient, plus les arbres, les arbustes et les fleurs devenaient grands et beaux. La mousse qu'il y avait sur les arbres recouvrait le sol, et il faisait sombre, à cause du feuillage très fourni des arbres. La forêt, qui avait toujours évoquée à Ethel un endroit merveilleux, devint un endroit féérique. Elle avait les yeux grands ouverts, essayant de tout voir et de tout en entendre.
Tandis qu'elle ralentissait, Noam accélérait, désireux d'arriver rapidement. Ethel pensait qu'ils allaient déboucher devant un grande clairière, mais aucune trouée dans la mer d'arbre ne s'annonçait. Au contraire, son ami s'arrêta devant un immense Hêtre, plus large et plus haut que tout les autres. Son écorce était très noueuse, ce qui confirmait le fait qu'il était très vieux.
Noam ferma un instant les yeux, puis commença à escalader. Ethel avait beaucoup d'expérience pour l'escalade de falaise , et commençait à être rompu quand il s'agissait de monter au sommet des arbres «normaux», qu'abritait la forêt. Par contre elle n'avait pas d'expérience quand il s'agissait d'escalader un arbre couvert de mousse et quand il fallait faire au moins dix mètres pour que des branches apparaissent.
Elle glissa malgré tout ses doigt dans un prise, et commença à monter. L'escalade fut plus facile qu'elle ne se l'était imaginé, car l'écorce, offrait des prises confortable. Arriver aux premières branches lui prit quand même du temps, et Noam était déjà perché sur un rameaux depuis longtemps quand elle arriva. Il grimpèrent encore environ une demi-heure, puis arrivèrent à un endroit où la branche de divisait, et où on pouvait s'assoir facilement. C'est ce qu'ils firent, et ce fut là que Noam dit :

- Vous pouvez venir, elle n'est pas dangereuse.

Des êtres fins et petits sortirent alors de l'écorce de l'arbre, et Ethel écarquilla les yeux de stupeur. Ils avaient la peau verte, parcheminée, et des oreilles pointues. Ils étaient vêtus de feuilles, et se déplaçaient avec un grâce insoupçonnable.
Ils s'approchèrent lentement, et observèrent la jeune fille avec curiosité, avant que l'un d'eux ne déclare :

- Tu as raison, elle n'est pas dangereuse, mais je ne vois pas pourquoi tu l'as amené ici, Émeraude ne va pas être content.

Ethel retint un cri quand la créature prit la parole. Sa voix était très aigu et fluette.
Noam haussa les épaules, montrant nettement ce qu'il pensait. Après les paroles de l'espèce de lutin, d'autres créatures sortirent. Elles étaient beaucoup plus belle que les précédentes. Tandis que les drôles de bonshommes verts étaient tous des hommes, les êtres qui venaient démerger des feuilles étaient des femmes. Elles étaient petites, mais n'avaient pas la peau verte. Elles étaient très belles, et des ailes leur sortait du dos. Mais pas des ailes comme on se les imagine, semblables à celles d'un paillon ou d'une libellule, non, ces ailes là étaient en fait des feuilles, de différentes formes et de différentes tailles. Ethel pensa immédiatement aux fées. Fées des feuilles, et lutins des arbres. Fascinant. La jeune fille ne sortit de sa contemplation muette, que lorsque Noam prit la parole.

-Où est Aïhlri ?

Elle t'attend, répondit une fée, blonde, aux pupilles dorée.
Il hocha la tête et … Rentra dans l'arbre. Comme la fée qui lui avait parlé et quelques lutins, la laissant seule avec les autres. Elle s'attendait à ce qu'ils engagent la conversation, mais ils se détournèrent d'elle, et rentrèrent eux aussi dans l'écorce. En voyant que tout le monde pouvait le faire, Ethel essaya , et se cogna contre le tronc. Elle ne pouvait pas passer. Et Noam l'avait abandonné là, toute seule, sans rien lui expliquer.
Ethel serra les poings, et jeta un regard noir à l'écorce brune du majestueux arbre. Très bien, alors elle partait. Il ne voulait pas lui présenter ses amis ni rien lui expliquer, tant pus pour lui, elle s'en allait. Elle descendit le tronc en un clin d'œil, sa colère lui faisant oublier les difficultés.

La jeune fille n'eut aucun mal à regagner la cabane, mais ne fit que passer. Elle grignota une carotte, puis repartit. Ethel voulait s'entraîner au tir à l'arc. Elle sortit celui-ci de sa cachette et visa. Puis elle tira, récupéra sa flèche, se remit en position, visa, tira, et ainsi de suite pendant pas mal de temps, bien qu'elle soit incapable de dire combien de temps elle passa à s'entrainer. A la fin, elle atteignait une fois sur quatre sa cible. C'est ce moment-là qu choisit Noam pour arriver. La jeune fille l'ignora. Il vint tout de même vers elle, et lui déclara gaiement :

- Alors, ça t'as plu ? Les fées et les lutins sont merveilleux, ils ont des pouvoirs incroyables !

Ethel se retourna, pour découvrir son ami les yeux brillants, et un grand sourire barrant son visage. Elle se retint de lui jeter des insultes à la figure, et se contenta de lui répondre, glaciale :

- Tes fées et tes lutins sont en effet merveilleux, mais j'aurais bien voulut que tu m'en dises plus sur eux, et aussi que tu ne me plante pas là où tu m'avais emmené pour aller rejoindre un ou une certaines «Ahli»

- Pas Ahli, Aïhlri. Et je suis désolé de t'avoir laissé, mais de toute façon tu ne pouvais pas rentrer, qu'est ce que je pouvais y faire.

Les yeux de la jeune fille étincelèrent, elle lui jeta :

- Peut-être aurais-tu pu m'expliquer, ou même t'excuser de devoir me laisser seule ! Je rentre, je pensais que tu réagirais autrement.

Elle tourna les talons, mais il la rattrapa :

- Désolé, c'est vrai que j'aurais du te prévenir, mais j'étais pressé de retrouver Aïhlri. Si tu veux je t'explique tout maintenant, et tu m'engueules après, OK ?

La jeune fille soupira, puis, étant donné qu'elle était curieuse, et n'arrivait pas à faire la tête à quelqu'un plus de deux minutes, finit par accepter.

- D'accord, mais tu ne me refais plus ça, et tu réponds à toutes mes questions ! Alors, première chose … Je ne sais pas, commence par me donner un explication globale.

- Je ne peux pas tout te dire, mais sache quand même que les fées sont les protectrices des petites plantes, comme les fleurs ou les fougères. Les lutins, sont les protecteurs des arbres et des arbustes. Ils sont dirigés par l'esprit des végétaux, ou des plantes, Émeraude. C'est tout ce que je peux te révéler.

Ethel hoche la tête. Ce qu'il venait de dire était tout simplement incroyable, et elle ne l'aurait jamais cru si elle n'avait pas rencontré ces fées et lutins. Cette région était plus que merveilleuse, elle était magique.

- C'est grâce à eux que les arbres, les fleurs, les champignons et les plantes en générale sont si belles ?

- Oui, enfin pas vraiment, c'est parce que cette forêt, est en quelque sorte la «cour» d'Émeraude. Ou alors son jardin privé. C'est l'endroit où il est la plupart du temps, et c'est pour ça que la nature est si belle ici.

- Ton dieu, Émeraude, il contrôle aussi les animaux ?

- Pas dieu, esprit , personne ne prit Emeraude, par contre c'est lui qui protège les végétaux, et pas le animaux
.
- Mmm... Et c'est qui Aïhlri ?

-Une amie à moi, une fée, une des plus douée de son espèce d'ailleurs. La plupart des fées peuvent se servir de ce qui existe déjà comme arme contre toi, ou alors seulement créer une plante mais ne pas l'utiliser, mais elle, elle peut faire les deux ! Bien sûr elle contrôle moins bien une plante qu'elle a créé qu'une plante qui était déjà là avant, mais elle est incroyable ! Sa voix était pleine d'admiration, et aussi teinté de fierté, que la jeune fille ne décela pas.

Ethel sentit la jalousie pointer le bout de son nez dans son esprit, sans qu'elle puisse l'en empêcher. Comparée à cette Aïhlri, la jeune fille ne savait rien faire.

-Et les lutins, que savent-ils faire ?

- Pareil que les fées, sauf qu'ils contrôlent les arbres et les arbustes, alors que les fées contrôlent les plantes plus petites.

La jalousie ne l'avait toujours pas quitté, et sans s'en rendre compte elle s'était fait un peu froide.

- Merci pour les infos, moi je rentre.

- Moi aussi. Ah, une dernière chose, fait gaffe aux animaux, je sais pas pourquoi mais ils sont agressifs en ce moment.
Revenir en haut Aller en bas
https://only-us.forumgratuit.org
Contenu sponsorisé





« Elle » Empty
MessageSujet: Re: « Elle »   « Elle » Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
« Elle »
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Quand la mer monte... (à moins qu'elle descende ?) Ft. Peter

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Only us :: Divertissements :: Votre Art :: Ecriture :: Vos textes-
Sauter vers: