.:: Who is the next Seven ? ::. × Only one Seven ! ×

Aujourd'hui, je me présente un peu. J'ai bien dit un peu. Parce que pour la courte vie que j'ai, elle à été bien chargée. Je suis née dans un endroit noir, lugubre. J'étais entourée de six autres personnes. Toutes ayant à peu près mon âge. Au départ, à nos naissances, nous étions encore robustes. Nous étions assis dans cette salle nous servant comme de chambre. Quelques uns osaient demander où on était, en chuchotant. Et les autres haussaient les épaules, semi-pétrifiés par la peur. De sous la porte de ce qui ressemblait à une chambre -disons s'en est une- nous pouvions voir quelques vaisseaux lumineux. On sentait qu'il y avait des gens, au-delà de cette porte. Il faisait froid, dans cette chambre. Cette chambre était plutôt propre, dégageant une agréable odeur de citron vert. Si on ne comptait pas l'odeur d'urine de deux d'entre nous, tellement ils flippaient. Dans un ensemble, ils avaient tous l'air regroupés, même s'ils avaient leurs distances. Moi, j'étais le plus loin d'eux, bloquée dans un coin. J'essayai de voir les visage des autres enfants. En vain. Alors je fixai la porte, attendant qu'on entre. Même un peu espérant qu'on entre en éclat de rire et qu'on s’esclaffe « On va à bien eu, hein ? Ahahaha ! Poisson d'avril ! Allez, allons manger une bonne part de gâteau, hein les gosses ! ». Mais rien. Ce n'est qu'un espoir, rien de plus. Finalement, petit à petit, chacun de nous s'endormait dans cette chambre terriblement froide. Je grelottait comme pas possible, dans ma petite jupe à froufrou blanche et mon t-shirt où il était écrit « Don't touch. I'm a aggressive girl » avec un bonhomme faisant la gueule. Tout le monde dormait à part moi et un autre enfant ayant tout l'air d'être un garçon, vu sa manière de se tenir. La porte s'était ouverte, et lui et moi avions sursauté. Une femme était entrée, mis d'abord un bandeau au garçon, qui ne bougea pas d'un poil. Moi, à ce moment, j'avais essayé de fuir. Fuir alors que je n'étais qu'un faible nouveau né. Nouveau produit. Nouveau chiffre. J'ai couru vers la porte, mais un homme m'a attrapé, m'a enfoncé une aiguille dans le cou, et je me suis sentie petit à petit détendue. Tellement relaxant. J'avais … très … envie de dormir. Et pouf, je suis tombée, endormie.

Je ne sais pas si ce fut le deuxième jour de ma vie ou la cinquième heure, mais je me réveillai dans la chambre. Je n'avais plus ma jupe, ni mon t-shirt de petite dure. J'avais un short blanc et une chemise blanche. Quelques enfants étaient à présent réveillés. On était tous habillés de la même manière. Une odeur d'urine me revint. Encore l'un qui se pissa dessus. A ce moment là, je les avaient trouvés à la fois lamentables, et me montrait compréhensive.

Voilà mes premiers jours. Ensuite, après ce réveil-là, une trappe coulissante sur la porte s'ouvrit en bas, et on déposa par terre une pomme. A peine la pomme en vue qu'on s'était tous jetés vers le fruit. Nous avions la gorge sèche et horriblement faim. C'est ça de naître, on à faim. Ce fut le garçon qui n'avait pas dormit tout à l'heure qui fut le plus rapide. Nous le regardions tous alors comme un ennemi. Nous étions presque prêt à le tuer pour avoir la pomme. Puis il nous dit un simple « pas de panique ». Il croqua une fois dans la pomme. Une seule. Puis il me la tendit, de sorte que je croque dedans. Je l'avais regardé dans les yeux. Plutôt, la lueur de ses yeux, que j'arrivai à voir dans ce quasi-noir. Je l'avais regardé avec reconnaissance, et pris une bouchée. Le jus coulait partout dans ma bouche, j'étais aux anges. Descendant dans ma gorge, m'hydratant un peu. Je mâchais lentement, voulant que ça dure le plus longtemps possible. Le garçon tendit la pomme aux autres, et chacun put avoir sa part. Au contraire de nous, il ne s'était pas montré égoïste.

Ensuite, on vint nous chercher un par un, cette fois, sans nous bander les yeux à moi et le garçon, mais les autres, si. Ca devait être pour nous montrer qu'on ne pouvait rien contre eux. On m'entraîna en premier dehors de cette chambre glacée aux odeurs perdues du citron, à croire qu'elles n'avaient été qu'illusions. Car tout ça était à présent déjà remplacé par l'urine. A quelques pas et à droite de la porte, il y avait un comptoir, avec une jeune femme y étant assise. Le comptoir était disputé entre deux portes. L'une avait le numéro « 007 », l'autre « 005 ». 007 fait un peu James Bond, mais bon. On m'emmena à 007. Deux autres personnes à blouse blanches nous y attendait, moi et l'homme qui m'emmenait. Tout le monde avait des masques sur la bouche. J'avais alors vraiment pris peur. Je me demandai avec affolement si on allait pas me disséquer, et tout et... bref.

Voilà. Désolée, je raconterai le reste une autre fois. C'est ainsi que fut ma naissance. On allait vers la séquence où j'allai enfin obtenir mon nom et mon identité. La chose qui m'a faite « Seven Just Number ». Mais bon. Je suis fatiguée. Je veux plus en parler pour aujourd'hui.

Je vais me balader, me changer les idées, au revoir.


.::Plus tard

Me revoilà !!!!!!!! Voilà, j'ai enfin découvert mon pouvoir, c'est pas génial, ça ?! Attends, attends, je te raconte tout.
J'étais sur mon lit, allongée. J'avais une vieille peluche que Nancy m'avait passée. C'est une boule avec des ailes et une sorte de queue. Je la lançais vers le plafond et la rattrapai. Je n'arrêtai pas, je n'arrêtai pas. Je me l'imaginai tellement voler, t'imagines pas ! On aurait dit que quand elle montait vers le haut, elle faisait un battement d'ailes. Et re-battement d'ailes quand elle descend. Puis j'ai pensé à toi. A toi, qui était peut-être finalement vivant. Vu que je te parle comme à une personne, tu dois être en sorte vivant. Et j'ai du coup fait une association d'idée, et j'ai pensé que la peluche était sûrement vivante. Je me suis imaginé un instant, ce que se serait, des objets devenus vivants. Et lorsque la peluche est retombée dans mes mains, alors que je la tenais toujours, elle battait lentement des ailes, comme un bébé oiseau découvrant ses ailes. C'est pas génial ?! J'ai donné la vie à un objet ! Il est vivant ! Je l'ai aussitôt appelé Timcampy, vu qu'il ressemble à Timcampy de D.Gray-Man. Mon pouvoir est donc de donner la vie à des objets ! Que c'est excitant ! J'y vais, je vais m’exercer ! Mais pas sur toi. Si je dois te rendre vivant, c'est pour plus tard. Beaucoup plus tard.

Aujourd'hui, j'ai relu ce que j'avais écris. Sur … toi. Je parle beaucoup d'eux comme mes propriétaires, mes maîtres. Ce qu'ils sont. En partie. Car d'un autre côté … je ne suis qu'à moi … non ? Je ne sais pas. Qui sommes-nous et à qui appartenons-nous ? Des gens répondraient sûrement « Tu es toi » ou alors « Tu es un être humain, vivant » et puis « Tu n'appartiens qu'à toi, bien sûr ! ». Mais... est-ce vrai ? Ces réponses nous paraisse tellement réalistes que peut-être que … que peut-être qu'elles sont fausses ? Horriblement fausses. Peut-être ne suis-je pas moi. Peut-être ne suis-je pas vivante, un humain. Et si j'étais plutôt un songe ? Si plutôt j'étais imaginée par quelqu'un ? Je veux dire, et si jamais je ne vivais pas tout en vivant grâce aux pensée d'une personne qui peut-être elle-même est aussi vivantes grâce aux pensées de quelqu'un.

Ca devient trop compliqué. Ce que je sais, c'est que je suis là, et puis voilà. Hier, je t'ai dit que j'avais trouvé mon pouvoir. C'est impressionnant. Ce pincement au cœur que j'ai dès que je donne vie à quelque chose. Pour les plus grosses choses, j'ai remarqué que c'est beaucoup plus violent. Du coup, je n'arrête pas de coudre, de tricoter, et ainsi de me fabriquer des peluches. J'ai aussi animé une poupée de collection de Lorina, appartenant avant à sa grand mère. Elle est en porcelaine, alors j'avais d'abord refusé à Lorina de l'animer, car si la poupée trébuchait, elle se casserait sûrement. Elle m'a promis d'y faire attention … A vrai dire, je ne pense pas que Lorina pourra la surveiller 24/24, mais bon. Je lui ai quand même donné vie et …. Apparemment, le caractère varie. Sa poupée est une vraie saloperie. Elle à arraché deux de mes peluches alors que je leur avait donné vie. Elles sont mortes. Elle peuvent donc mourir … Du coup, sous un coup de tête, j'ai pris la poupée et je l'ai jetée contre le mur. Elle s'est éclatée en un grand fracas et j'ai du tout balayer, tandis que Lorina chialait. Elle m'a finalement pardonné, et dit qu'il en valait mieux ainsi, car elle aurait sûrement tué d'autres de mes créations. Je suis à la fois satisfaite et honteuse d'avoir fait ce que j'ai fait. Quand elle à tué mes deux peluches, j'étais comme quand on tue l'enfant d'une mère. Quand la mère aime son enfant, je précise. La poupée l'enfant, et moi, la mère, même si tu à dû deviner.

Aussi, hier, je t'ai parlé de moi. Un petit peu. Dans la salle où on m'a emmenée, en fait, c'est là où l'on m'a inséré la puce et tatoué le 7 qui est toujours sur mon cou. Je me demande si il y aussi un mouchard pour qu'on me repère partout dans le monde … J'espère que non, cela voudrait dire que je n'ai pas tout à fait encore échappé au destin.

Je préfère parler un peu du présent, là …
Aujourd'hui, j'ai visité le lycée à la recherche de phénomènes étranges que m'avait rapporté Lorina. Ce n'était qu'une simple histoire de fantôme racontée, mais je me suis prise vite fait au jeu, et j'ai cherché partout. Rien, rien d'étrange. A part des animaux qui parlent, des gens qui se rendent invisibles, ou encore des personnes qui marchent sur le plafond, tout est normal. J'ai rencontré un gosse qui avait le pouvoir de déformer son visage. C'est … Bizarre. On dirait que sa tête c'est de la pâte à modeler. Et c'est vraiment bizarre quand vous le voyez trifouiller sa tête pour se faire un nouveau visage. Brrrr j'ai froid dans le dos.

Vais te lâcher.

.::Plus tard

J'ai entendu une alarme de voiture. Trop bizarre, ce son, on n'en a plus tellement l'habitude, maintenant.

Je crois que si je retournais au labo, je mourrais. J'aurais fait une crise cardiaque. (Je sais, je sais, je viens de changer de sujet …). Et si je revoyais Five, je mourrais aussi. J'aurais fait de l'hyperventilation et serait morte. Ce serait tel revoir un défunt. Pas qu'il est mort, juste que j'essaie de l'oublier. Five, c'est le garçon qui avait été partageur et non égoïste comme le reste d'entre nous. Et je peux t'avouer que je ne restais pas sans attirance pour lui. Mais … Parlons d'autre chose, tu veux ?

One, même si avec la pénombre on voyait difficilement les visages, tout le monde saurait dire qu'elle était magnifique. Un jour, elle à insulté tout le monde pendant des heures. Elle marmonnait les insultes autant qu'elles les hurlaient. Ca avait un côté flippant, mais … On avait beaucoup plus peur des autres en dehors de la porte de notre chambre que d'elle. Aussi, elle à essayé d'attendrir les médecins, en un échec déshonorant.

Two, lui, au départ, il se mordait tout le temps. Une fois j'avais essayé de faire comme lui, pour comprendre pourquoi il faisait ça. Et c'était pas bête. Car si on se mord assez longtemps, après, on se calme. Comme quand le chat ronronne pour se rassurer lorsqu'il à peur.

Three, celle qui restera le plus gravé dans nos mémoires est morte d'une overdose, c'est sa mort qui nous a libérés, ça a vraiment un côté horrible, ça. Three n'a jamais fait grand chose. Elle pleurait parfois, et au départ, Five essayait de la rassurer.

Four était plutôt … brute, comme fille. Un peu comme l'était Audrey. Elle a une fois essayé de s'attaquer à nous, est était persuadée que si elle nous sacrifiait, nous, les six autres, elle serait libérée. Je n'aurais jamais crû qu'elle n'avait pas tort ! C'est terrifiant, mais elle avait raison. Five lui à rendu raison.

Five, ah Five ... Je l'aimais. Mais au dessus ça, c'est lui qui était persuadé qu'on sortirait tous ensemble de ce pétrin un jour ou l'autre, et se montrait solidaire et avait l'air d'être débrouillard. Ils nous à empêché de devenir des animaux s'entre-tuant ou alors se suicidant pour dans les deux cas, pensant être ainsi libérés.

Six était un garçon plutôt … malchanceux. On devait lui faire plusieurs fois les piqûres car il avait des veines tellement invisibles que c'était loin d'être facile pour en trouver une. C'est celui qui lorsqu'on le portait, alors qu'il devait être bien léger au départ, eh bien il tombait. Et quand on pouvait encore marcher, il trébuchait. Et la fois de la pomme, quand Five lui à permit sa bouchée, il s'était étranglé avec son bout de pomme.

Puis … Seven, moi. Moi, j'étais une fille qui essayait de faire sa dure. De se montrer aussi forte que Five. Même plus. Pendant trois jours -en tout cas, dans ma tête, c'était trois jours, mais réellement, aucune idée-, en fait. Après, j'ai laissé tombé, j'ai compris qu'il n'y avait personne à impressionner.
On ne se connaissait pas, auparavant. Personne ne connaît le passé de l'autre. Enfin, je pense. Car personne ne s'est jamais écrié par exemple « Oh, Alice, toi aussi tu es là ! », ou truc du genre. Bizarre que comme exemple, je prenne le nom d'une fille qui s'est cassé la gueule dans un terrier et à rencontré des êtres toujours plus bizarres les uns des autres. Et qu'en plus, cette fille est une vraie pimbêche, à faire sa mini adulte et faire la leçon à tout le monde...

.::Encore plus tard ~

Une peluche vient de mourir.

A demain...

Je n'ai pas foutu grand chose de ma journée, j'ai glandé.
A part que Lorina m'a donné une idée sans qu'elle ne le veuille. Elle me parlait de poésie cachant des sens, et ça m'a fait un tilt. Si jamais on te découvre, alors je pourrai essayer de m'exprimer sur les pages par haïku. J'adore les Haïku. Mais avouons que je n'ai jamais vraiment essayé. Je m'y lance alors :

Alors des flemmes jaillissent.
L'âme disparaît à jamais.
Puis une autre renaît.

Un furtif regard.
Volte une fébrile feuille jaunie.
La jeune biche s'enfuit.

Alors somnambule.
Ce ne fut qu'un simple rêve gris.
D'apparence réelle.


Oh.


Puis vint la belle nuit.
Nos rêves sont de simples promesses.
Demain, cher Journal.