Dining room isn't meant to make dog fights in, ya know ?

Je me demande qui s'acharne sur moi là-haut. Pourquoi faut-il que les boulets se colle à moi comme un stick UHU à une feuille de papier ? Pourquoi, auparavant, les profs s'obstinaient-ils à me placer aux côtés de ces derniers ? Mais si, voyons, je suis sûre que vous voyez le genre de personnes dont je parle... Vous savez, le dépressif de la classe, ou bien le petit sourdoué hyperactif, le grassouillet lent à la comprenette, le boutonneux qui a tendance à prendre une douche tous les trois mois et qui ne prend pas la peine de se coller un stick de déodorant sous les aisselles, ou bien encore la diaré verbale faisant office de pot de colle... C'est bon je crois que vous situez bien. Et bien Iwan Lupins n'était pas de ceux-là. Il était bavard sans en devenir insupportable, joueur sans paraître lourd... enfin... presque, quoi. Bien qu'il demeure un moulin à paroles et un chahuteur international, il était le genre de personne qui n'en était pas moins populaire. Parfois, on avait même tendance à le trouver vraiment sympathique, en fait...

- Ma cheffe préférééééeeee !!!!, s'écria ce dernier en sautant sur le carrelage beige qui tapissait le self dans toute sa surface.

... Ou pas. Il courait vers moi les bras écartés. Nan. Il ne va pas le faire. Pas là, tout de suite. Il ne va quand même pas me sauter dessus alors que j'ai mon plateau dans les mains ?
...
Et si.
Il m'étrint dans ses bras en applatissant mon plateau à la vertical contre mon sweat propre. Je senti nettement la bolognaise brûlante imbiber le tissus vert clair, les spaghettis s'écraser avec panache sur ce dernier et une des boulettes de viande chaude et pleine de sauce tomber depuis mon col dans mon soutif'. Je n'écoutai même pas ce qu'il dit en suivant, me faisant dos, sans remarquer le carnage dont il était l'auteur. J'aurais aimé lui enfoncer ma fourchette dans les vertèbres mais cette dernière venait de tomber dans un bruit de feraille, rapidement suivie par tous le contenu de mon plateau et lui même : couverts, asiettes, verre et ramequins, produisants un grand vacarme. Je restai donc ainsi, bouche-bée, couverte de sauce bolognaise et d'autres aliments en tout genre, à mes pieds, un mélange de verre brisé et de nourriture. Au moment où je relevais la tête vers Iwan et qu'une poignée de spaghettis chutait sur mes baskets, j'entendis un son étrange, entre le gargouilli et la chute d'eau. Une flaque de liquide non-identifié vint à nouveau souiller mes chaussures. Au même moment j'entendis la voix de Peter dans mon dos. Puis soudainement une vague d'odeur nauséabonde me frappa de plein fouet et je compris enfin la nature de la flaque visqueuse étalée sur mes baskets.

Naaan il à quand même pas osé !! Ben si, ben si, il l'a fait, nyahaha ... Pourquoi je rigole moi, je suis con, uwuh ..

- Ah ouais, me péter les côtes hein ?! Me tabasser, t'y crois toi ? Bouffe, connard, bouffe, c'est pas moi qui vais bouffer mes tripes, et si tu crois que c'est en lui foutant de la gerbe sur les pieds que tu vas arriver à la séduire, tu te fous le doigt dans l'oeil jusqu'au troufion ! Ah on fait moins le malin là, hein ?!

N yaa génial il lit dans les pensées ... Rien de mieux ~~ Han mais super mega idée franchement ! Merci, ventre, hein ! T'aurais pas pu avoir faim plus tard hein ? Naan en fait c'est tant mieux ! Il m'écrase t'ça sur ma gueule ? Ben ... Ma tante me crachai bien sur la gueule quand elle trop énervée ~~ Y'avais d'autre gens qui le faisaient en fait. J'ai tete une gueule à se faire faire cracher dessus et se faire tartiner de truc dégeu. Tete ...

- Ca t'apprendra à me menacer, mon gros minet. Tu juges sans savoir, face de tomate.

En effet, j'ai une tête à se faire cracher dessus, car il le fit.

- J't'aurais bien filé mon t-shirt en dépannage, mais maintenant y a du vomi dessus. Merci chérichou, hein.

Et là, et là ... Il m'arrive un truc génial ! J'ai une voix qui résonne dans la tête. "Lâchez-le". Personne ici ne l'avais dit dans la salle, non. "Lâchez-le", "lâchez-le" ... "lâchez-le" bon hey la voix off t'arrête ? "Lâchez-le". Purée ... Mais en plus, qui dirais ça ... Puis instinctivement, je regardai mon bras. Il était total intact. Mais ... mais je sais pas ça me brûlai ... Pourquoi ? J'ai rien pourtant ... quelqu'un exerce un pouvoir ? Non, je suis sûr que non .... Comme ... comme une sensation souvenir ... Bah ! C'est souvent que mon bras à été amoché ... mais pourquoi ça vient là ? Hein ? Huuum ... Et pourquoi je prend pas la peine de m'essuyer la tronche? Barf, on s'en fout euuh ~~ Nya, couteau de secours, yeah ! Bah ... bah ... merde l'est oublié ... Nyahaha trop bonne idée ... Nan en fait j'en ai pas. Hourra à l'improvisation, yeahhhh !
Oh on est tout les trois sali, génial le carnage, je viens de m'en rendre compte. Cradingues Powwer !!
Ne cherchez pas, j'ai jeuné hier, c'pour ça que je délire.
Je me redressais puis finalement, je me passais la main sur le visage, ça me grattait trop.
"Peter, c'est du thé importé de Chine". Putain mais lâche-moi sale rêve, là ! Pis ça se répète, ça se répète ... OUI JE SAIS TON PUTIN DE THÉ VIENS DE CHINE, VLA, ET ALORS ?! BOIT DU THÉ MARSIEN, ÇA TE CHANGERAS, SALE FILLE PERVERSE DU RÊVE ! RETOURNE D'OÙ TU VIENS AVEC TON FAUX MAJORDOME À LA CON !
Maintenant, j'étais plus du tout énervé par cette journée, mais par ce rêve ... Cette fille qui m'a ait chié avec son thé chinois super couteux, et sa forêt noire qui je l'avoue, était trop super, pour un rêve en plus, quoi.

-J'ai jamais vraiment fait le malin, a vrai dire ... Disons que ça faisait longtemps que je n'avais pas utilisé mon pouvoir, et c'était juissif de le faire en plus sur un con. Tant mieux que tu ne puisse pas filer ton torchon, la connerie, c'est parfois contagieux ... Et au fait, je juge par ce que je sais déjà, je suis pas Dieu, je peux pas aller savoir les autres trucs en un claquement de doigts.

Pis, pis … Foutue voix. « lâchez-le » mais pov' conne de voix off, y'a personne qui me tiens ! Ca s'agitais, autour, mais bon, rien à foutre … « Lâchez-le », je t'emmerde, la voix, tais-toi putain, avec ta petite voix d'à peine quatorze ans, là ! « vos parent risques d'être au chômage » Mais pov' conne, mon père l'est mort, et ma mère est en prison pour l'avoir tué, t'es trop débile ! Pis d'façon, c'tautre conne de mère qu'est pas foutue d'être un parent normal, elle à disparu comme les autres ! Et tant mieux, ça donne plus d'air ! « vos parent risques d'être au chômage » MAIS T'ÉCOUTE CE QUE JE TE DIT ?! MON PÈRE EST M-O-R-T ET MA MÈRE ÉTAIT EN TAULE, PIS MAINTENANT DISPARUE, ALORS ME FAIT PU CHIER ! « vos parent risques d'être au chômage » Purée … pis t'façon, faire de la taule, c'est pas payé, nah ! « vos parent risques d'être au chômage » vais faire en abrégé, cette fois, ok voix off ? Mort, taule. Ca va comme çaaaa ? « vos parent risques d'être au chômage » rien à foutre en fait, moi, même si ma mère travaillais, ça m'aidais en rien, ça m'aide en rien la paye de mon grand-père de mes deux, et pour ma tante, ça m'a juste abrité, donné de la bouffe, lavé et à peu près tout, mais pas un peu d'affection, ça nan … Nan pis pourquoi je viens à en dire là juste pour une voix à la con ?! « vos parent risques d'être au chômage » pis pourquoi tu vouvoie tout le monde ? T'es … oh mais oh ! C'est la voix de la fille noble ! Han ok ! Alors maintenant, tu viens même plus dans mes rêves, mais carrément dans ma vie réelle ! A moins que ce soit un rêve ! A mais si c'est un rêve, je peux faire ce que je veux ! YEAAAH un rêve !!
Nan je dois faire gaffe, s'en ai tete pas un … Ouais, ouais … « lâchez-le ». Grrr.
Je regardais l'autre idiot … Il à maintenant tete plus rien dans le bide … Owiii c'est ma partie préférée du pouvoir !!! L'utiliser une deuxième fois après que ce soit vidé !
Vomi, vomi, mec … Yeah ! Et là il vomi du sang !! Ouais, du sang, du sang, vomi bien ton tit sang !! Nyahahahahahahahaha !

(j'ai une folle envie de faire rentrer William en fait x'))

[ the rp d'avant x) ]

- Oui, on va voir Peter. Mais je ne suis pas sûr que tu puisses y aller si tu es dans cette condition physique. Laisse-moi faire.

Oui, oui, oui ! On va le voir, ça y est !! Mais il a raison je ne peux pas … « Laise-moi faire » ? Comment ça ? Il … Il va me porter ? Non, je veux pas, je veux p...
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Mais, mais … Le décor à changé d'un coup ! C'est … C'est … C'est bon, je rêve, je reverrais en fait jamais Peter, c'est ça … Non, non ! Je ne rêve pas, d'un autre côté, c'est réaliste, a part ce changement de décor soudain et cette disparition de la plupart des gens. On était près d'une cantine ou quelque chose comme ça. On entendait du bruit … Du genre des exclamations de surprise, de .. de... le genre de son qu'on entend quand des gens se battent ou autre chose du genre. Attend … je vais voir Peter, on s'en fiche du reste ! Allez les jambes, au boulot !
De mes dernières forces, je courrais vers le self. Et là …
Horreur.
Du sang.
Une odeur nauséabonde.

Je regardais le spectacle avec horreur. Je ne regardais que le sol. Où j'y voyais un garçon plié en deux et qui n'arrêtais pas de cracher du sang. Je levais les yeux, et là … Peter ! Peter, c'est lui ! Les larmes me perlaient sur les mes joues parallèles. Il … Souriait … Incroyable, même si c'était incroyablement sadique … Il avais des pâtes ou je ne sais quoi sur lui. Puis une fille au milieu qui devait être aussi horrifiée que moi. Le garçon de par-terre se leva, comme moi, il usait ses dernière forces, moi, pour courir et lui … Pour … Pour donner deux coups de poing dans la face de Peter, ainsi qu'un coup de boule ! Étrangement, je n'étais pas du tout étonnée de voir Peter se faire tabasser. Le garçon tomba finalement par terre, épuisé. Je restai un moment pétrifiée, là, devant l'entrée, accoudée au mur. Peter saignait du nez, tandis que l'autre tremblait de douleur. Que faire ? Aller voir Peter ou ce garçon qui souffrait ? J'étais en plein dilemme des sentiments ou de mon rêve d'être médecin. Finalement, mon sens de bonté pris le dessus et j'allais voir le garçon. D'un seul coup, on aurait dit que de voir Peter m'avait redonné toute ma force.
Je le regardais un moment. Il avait dû vomir assez longtemps du sang, il devait avoir le ventre déchiré. Peter avait l'air tout de même satisfait … Avant qu'il ne me vois et eu l'air surpris.
De l'eau … Il faudrait déjà un peu d'eau … Je me retournai vers Peter.

-C'est toi qui as fait ça Peter ?!

Après la vision de changement de décor, plus rien ne m'étonnait à présent. Je m'étais levée d'un coup sec. C'était tant mieux si l'autre était par-terre, ça le reposera un minimum, moi je pouvais rien pour lui … pour l'instant en tout cas. Je regardais durement Peter, sûre que c'était lui qui l'avait fait faire vomir. N'importe quoi, moi ! Comment aurait-il pu, hein ?! En effet, il avais bien grandi. Il étais à peu près le même. Un peu plus vieilli, et un sourire sadique à la face. Qu'il arrête ça à la fin !
Et toi fichu blessé, n'es plus de blessure, c'est à cause de toi qu'il souris comme ça, va ! Allez ! Je deviens folle, comme si son ventre allais d'un coup aller mieux ! Oh pis nan en fait, qu'il reste comme ça, je suis désolée, peu importe ce qu'il arrive, je suis dans le camp le Peter, tu l'a frappé, alors hein !
Ahaha, vraiment folle moi, comme si je pouvais contrôler les blessures. Je suis folle de dire qu'il souffre bien, moi ! Je suis dingue, je suis dingue, et tout est dingue ici ! Oui, tout de chez tout ! Finalement je me re-retournai vers l'autre garçon inconnu. Enfin, à part Peter, je crois bien que beaucoup de gens m'étaient inconnus.
Allez, allez, purée, je veux pouvoir faire quelque chose moi ! En fait, je veux vraiment que l'autre là, guérisse … Voir quelqu'un souffrir me met toujours mal à l'aise.
Puis d'un seul coup, je ne sais pas pourquoi, il eut l'air d'avoir moins mal … Et moi, par contre, je fit prise d'un seul coup d'un violent spasme et j'eus pendant plus d'une minute horriblement mal au ventre, comme une déchirure. Je m'écroulai à côté de l'autre garçon et me serrai le ventre, comme si cela pouvait faire quoique ce soit. Cette minutes me parut extrêmement longue, comme si cela le temps prenait tout à coup un malin plaisir à passer moins vite. Puis plus rien.
Je fronçai des sourcils. Qu'est-ce qui venait de se passer au juste ? Comme si … j'avais aspiré la blessure de l'autre garçon, qui maintenant avait l'air d'aller mieux. Je sentais comme au fond de moi que la blessure était là, mais mon ventre n'étais plus torturé. Je lançai un regard perplexe en regardant toute la salle.
J'ai rien compris là … J'ai … Prit une blessure en moi ?
Mais … C'est quoi ce truc de malade ?
Bon, maintenant, c'est sûr, ça ne peut qu'être qu'un rêve.

Il croyait qu’elle allait paniquer complètement et lui demander où ils étaient mais elle se rétablie plutôt rapidement. Elle regardait autour d’elle, lorsque, soudain, on pouvait entendre des cris surpris venant de la cantine. Il croyait pouvoir distinguer la voix de Niccolo dans toute les voix, mais ce n’était sûrement qu’une illusion, à moins que Niccolo fût celui qui criait le plus fort, ce qui pourrait être possible. Par contre, la fille, ces exclamations avaient plutôt l’air de la faire paniquer. Matteo voulu donc la calmer un peu, mais c’était trop tard : Elle se mit sur ses jambes et entra dans la cantine en courant. Mais elle resta comme figée au seuil de la porte. Bon, j’y vais aussi, alors ! Il se dépêcha d’entrer dans le Self à son tour et ne s’étonna pas à y trouver Peter, souriant, regardant de haut un garçon du Clan du Rock qui se tordait de douleur au sol, puisque Niccolo avait qualifié la scène d’amusante. Une flaque de sang s’éparpillait aux pieds du garçon qui lui était inconnu. Enfin, il l’avait déjà vu, mais n’avait jamais appris le nom de cet étrange personnage. Matteo balaya l’assemblée des adolescents autour de la scène, cherchant Niccolo du regard. Il le vit arborer un sourire radieux à la vue du sang. Matteo se fit alors un chemin entre les adolescents et rejoignit Niccolo. « Tu es déjà là ? Encore utilisé ton pouvoir, hein ! » Dit-il en regardant son demi-frère. « Mais qu’est ce qui s’est passé ici ?! Tu peux m’expliquer ?! » « Moi, non, Archive, oui. » C’est alors que Matteo remarqua la substance mince accrochée aux doigts de Niccolo. Il est en train de filmer ! Niccolo élargit ses doigts et ordonna à la substance orange de voler devant la tête de Matteo, le plongeant dans la vidéo de tout ce qui c’était passé ici jusque-là. En quelques secondes, il apprit ce qui c’était passé ici en plusieurs minutes. « Ok ? T’a tout compris ? » L’interrogea son demi-frère en replaçant la substance entre ses doigts. « Oui, je crois… Mais c’était quoi, ce truc long et fin qui s’écoulait des yeux de Peter jusqu’au ventre de l’autre ? » « Ah, ça ? C’était tout simplement ce qui désigne un pouvoir qui ne t’améliore pas toi-même où affecte l’environnement, mais qui affaiblit l’ennemi. Sinon, c’est bon ? » « Oui. Et je viens de trouver un moyen de m’amuser un peu. » Dit-il et voulu s’élancer vers Jamy Swann, la chef du Clan du Rock, Peter, et l’autre garçon, dont il ne connaissait toujours pas l’identité ni le pouvoir, lorsque la fille qu’il avait amenée du couloir s’élança avant lui. Je l’avais complètement oubliée, elle ! Se dit-il, un brin rongé pas les remords. Elle se mit au chevet du garçon inconnu et l’examina. Après avoir de nouveau examiné la scène, Matteo remarqua du sang couler par le nez de son chef. Déconcerté, il se pencha en arrière et demanda à Niccolo, qui arborait toujours son sourire maniaque : « Il s’est passé quelque chose lorsque je regardais Archive ? » « Oui, Iwan a boxé Peter. » Dit-il d’un air distrait. Iwan ? Peut-être l’autre garçon…Il se tourna de nouveau vers les combattant et découvrit Peter, regardant La fille d’un air surpris, qui lui dit : « C’est toi qui as fait ça Peter ?! » Si elle vient d’arriver, comment elle sait, pour les pouvoirs ? Peut-être que mon que mon escapade dans le temps lui a donné un avant-goût. Ajouta-il en pensées, un sourire aux lèvres. Soudain, le corps de la fille se contracta et elle s’écroula à côté d’Iwan, ses mains serrant son ventre. Matteo se pencha de nouveau en arrière, lançant un regard à travers Archive, que Niccolo avait déjà agrandie. Maintenant, il voyait et comprenait bien plus : À travers Archive, on voyait le corps du garçon luire. Cette lumière se détacha du corps d’Iwan et se fondit dans celui de la fille, qui se contracta de plus belle. Soudain, la lumière du corps de la fille s’éteignit et elle n’avait plus l’air d’avoir mal. Étonnée, elle balaya la salle du regard, se sentant peut-être perdue. Bon, à moi ! Pensa Matteo et chuchota : Time…Off ! Et, comme toujours, tout s’arrêta. C’est la troisième fois que je l’utilise aujourd’hui et ça se fait sentir… Pensa-il en inspirant profondément. Après un court instant, il se redressa, un sourire aux lèvres. Puis, il courut vers Peter, qui arborait un visage figé. Matteo s’approcha de lui et mit le livre qu’il avait dû lui apporter dans les mains. En dernier, il pencha la tête de son chef légèrement vers le livre, pour que, quand celui-ci se réveillerait, l’ai tout de suite sous les yeux. Bien qu’il savait qu’il allait peut être puni, il ne pouvait que succomber au charme de faire des farces. Puis, il revint à sa place, attendant comme un enfant les réactions de tout le monde. Time…On !

- Je, euh, ça va, tu... C'est toi qu'as fait ça ?... Oh putain, mais me dit pas que c'est ton tour, et que c'est toi quoi... Tu m'as fait peur, hé... En tout cas, si c'est toi... Merci.

Je regardai Peter qui avait maintenant un livre en main ... D'accord ... Je sens que c'est le garçon de tout àl'heure qui à fait ça ! Peut-être qui peu se téléporter et téléporter plein d'autre chose ! Ou alors ... Bref, ce n'est pas grave, ce n'est qui rêve après tout ... Enfin ... Je ne sais pas, le contact de la main du garçon que j'étais persuadée d'avoir sauvé, sur mon bras, me semblait pas brumeux, mais très réel. Je me retournai vers l'ancien martyr qui regardait avec haine Peter. Pas de doute, c'est vraiment à cause de Peter ... Mais qu'a-t-il encore fait ? Un vrai gamin, parfois ! Je me relevais d'une lenteur incroyable, et dépoussièra ma robe avec quelques coups vifs. Je lui souris.

-Je crois. Alors de rien.

Je tournai les talonset me retournai vers Peter. Je regardai quelques secondes la fille puis remit mon regard en place : vers Peter. Je m'avançai le pas sûr. Tapant un peu trop forte sur le sol, parfois. Lorsque je fus en face de lui, je lui pris le livre des mains, simple précaution pour ... la suite. De mon autre main, je lui fichu la deuxième baffe que je lui avais donné dans toute ma vie. Je lui avais carrément fait faire reculer d'un pas. C'était ... je m'en voulais à la fois, et d'un autre côté, j'étais assez ... contente. La première fois que je lui avais faite ... C'était car il s'était à moitié évanoui. Mais là, s'était différent ... Comment ose-t-il faire autant de mal comme ça ? Ce qui me gênait en fait ... c'était son regard ... son sourire. Sadique. Content. Fier de lui, presque ! C'était horrible à voir. A croire que le Peter que j'avais toujours connu n'avait été qu'un mirage.

-Mais t'es devenu dingue ou quoi ?!

Une larme failli perler, mais en clignant des yeux, la larme disparut tout de suite, envolée je ne sais où. Mon regard dur foudroyais Peter. Oui, oui, j'attendais une réponse. Histoire de comprendre ... Toute cette folie. Pour l'instant, Peter était pratiquement aussi fou que tout les autres autour de moi. Et moi-même. Je dois être folle pour m'imaginer que j'ai réussis, comme ça, tranquillement, à aspirer une blessure, que je suis persuadée que cette blessure et comme rangée au fond de moi, où des que j'y pense un peu, ça me piquote un peu partout.
Bref, en tout cas ... D'un côté, je m'en voulais un peu ... ça me faisait bizarre de lever la main sur Peter ... Moi qui l'avait souvent si protéger, me voila en train de lui donner une giffle. Mais après ... je savais pas trop quoi faire à part rester là et ... attendre pour enfin entendre sa voix.

(et dois faire dodooooooooooooooooooooooooooooo
Doit en plus rep après avec Peter ... fleeeeeeme .....)

Nan mais c'est qui elle ? Qu'est-ce qu'elle vient faire ici avec Matteo ? Elle connait Peter ou quoi ? Hé mais... elle connait Peter, quoi. C'est sûr. On le sent dans sa manière de s'exprimer vis-à-vis de lui. J'ai l'impression que ça me fait un choc. Ou alors c'est de la jalousie, ou je ne sais quoi. Elle a l'air de vraiment bien le connaître d'ailleurs... Beaucoup mieux que moi, en fait.
Apparement c'est aussi elle qui a fait cessé le martyre de Iwan. Mon pauvre Iwan à qui il avait fait recracher ses entrailles. Et là, je vois rouge. Et je peux vous dire que ce rouge était bien vif, si vous m'en croyez. La colère se répandit comme un poison dans mes veines. Puis j'entendis l'autre fille. Elle m'avait encore devancé.

- Mais t'es devenu dingue où quoi ?!?

Et elle fit exactement ce que je brûlais de faire. On entends la gifle claquer d'un coup sec contre la joue droite de Peter. Et hop ! Elle me double une seconde fois. C'est bon, celle là je peux déjà plus la voir en peinture.
Ok, à mon tour.
Je pousse la fille sans ménagement. Je m'approche de lui, mon sang bouillonant dans mes veines, animée d'une violente fureur, doublée d'une envie de couvrir chaque centimètres de son corps sous des coups de poing. À chaque pas résonne une pensée. Petit con. Espèce de sale psycopathe. Et dire que je t'ai embrassé ! Tu me donne envie de vomir. Salaud.

//ZBAFF//

Ma claque était nettement plus réussie que celle de la fille. Le bruit qu'elle produisit retentit avec force. Elle avait laissé une trace cramoisie sur sa joue gauche. Je le toise avec dégoût. J'essai de retrouver la sensation que j'avais quand je le regardais dans les yeux.
En vain.
Je ne bouillone plus de colère. Non. Je suis animée d'une haine profonde.

- Je ne veux plus jamais te voir.

J'ai prononcé cela d'une voix glaciale que je ne me connais pas. Ces mots, bien que classiques, ont l'air de le bouleverser. Une timide satisfaction pointe dans mon cerveau devant son air dévasté. Excellent.

*Voilà, ça t'apprendras à réfléchir à deux fois avant de faire gerber un de mes meilleurs amis jusqu'à lui faire recracher ses tripes et boyaux*

Histoire de bien enfoncer le clou, je fais volte-face et me tourne vers Iwan. Je ne parviens pas parfaitement à discerner son expression mais il est très net qu'il suinte littéralement de fatigue. Il a beau être tiré d'affaire, j'ai peur qu'il ne sombre vers l'inconscience à nouveau.

- Viens Iwan, je vais t'emmener à l'infirmerie.

Je suppose qu'il me jette un regard reconnaissant mais je suis trop occupée à m'approcher de lui sans glisser sur une flaque d'un des trois liquides répandus dernièrement : sang, bolognaise et vomissures. Il est entouré d'une petite mare rouge intense. Ayant la certitude qu'il ne parviendrai pas à marcher, je passe un bras sous ses épaules et l'autres derrière les genoux puis lui jette un regard interrogateur.

Maintenant que la douleur est passée... Bizarrement, ça va pas mieux, dans un sens. J'ai plus mal, c'est sûr, ça c'est le paradis, une délivrance, vous imaginez même pas, mais... Bon sang, je suis fatigué. J'ai le corps aussi lourd que du plomb, un mal de crâne affreux, le cerveau brumeux, incapable de réfléchir correctement, et puis, je viens de me rendre compte que, depuis que ce psychopathe m'a pompé toutes mes forces... Ben j'entends plus rien. Enfin, les voix des gens, si, vaguement, même si j'arrive pas à me concentrer suffisamment pour écouter et comprendre tout à fait ce qu'elles disent. Mais leurs pensées, c'est encore pire. Y a un chuchotement brumeux, lointain, comme un léger brouillard au fond de ma tête... Mais c'est tout. Ca flotte, c'est inaccessible.
Et moi je m'enfonce dans le sol tellement je suis lourd et incapable de bouger.

Et puis soudain... Y a une voix plus forte que les autres, qui retentit près de mon oreille. Celle-la, je l'entend distinctement, c'est celle de Jam.

- Viens Iwan, je vais t'emmener à l'infirmerie.

Je rouvre les yeux, et tourne la tête vers elle. J'ai envie de lui dire merci, de la serrer fort tellement je lui suis reconnaissant de me tirer de cet endroit puant, où le sol semble vouloir m'avaler. J'esquisse au lieu de ça un faible sourire, et voyant qu'elle veut me porter, marmonne :

- Jam, fais gaffe... 'Chus trop lourd... T'vas t'faire mal...

Et pourtant, elle y arrive, la bougresse. C'est qu'elle a de bons bras, dis donc, pour une fille ! Ou bien c'est que j'ai tellement plus rien dans le bide que je suis ultra-léger, à voir...!

Je la laisse donc faire, si elle y arrive. Là, tout près de moi, j'arrive à déchiffrer ses pensées. Dans sa tête, il y a la baffe monumentale qu'elle vient de retourner au psychopathe qui tourne en boucle. Malgré la fureur de mon amie et ses pensées noires à ce sujet, je ne peux m'empêcher de sourire. Dans ta gueule, enflure. Peut-être que ça t'aidera à comprendre que dans la vie, on torture pas quiconque nous embête un peu. Même quand ils sont maladroits au point d'enduire ta petite amie de sauce bolognaise...

Mais c'est vrai, au fond. Si j'avais fait plus attention, si j'avais pas été aussi crétin, le copain de Jamy se serait pas mis dans cet état, et ça aurait pas enclenché tout ça... Ca lui aurait pas fait autant de mal à elle, en plus de moi. Gros boulet, Iwan...

- Jam, je murmure, désolé...

- Jam, fais gaffe... 'Chuis trop lourd... T'vas t'faire mal..., murmure faiblement Iwan.

Il paraît pourtant si léger. J'ai l'impression de porter une poupée de chiffon ou une personne évanouie tellement il paraît dans un sale état, mais il est resté conscient.

- Jam,... désolé..., parvient-il même à murmurer tandis que je pousse la porte la porte avec mon épaule pour sortir de cet endroit de cauchemar à la puanteur nauséabonde.

- Chhhhh.... c'est rien, ne t'inquiètes pas. C'est de la faute de ce petit con pas de la tienne, lui soufflai-je.

Je regarde son visage doux et éreinté, aussi pâle qu'un cachet d'aspirine, les cernes marqués qui ce sont dessinées sous ses yeux couleur d'ambre, et le filet de sang séché à ses lèvres et je dois user de toute la force du monde pour ne pas aller casser la gueule à ce salopard. Iwan a l'air fragile dans mes bras et j'ai peur qu'il ne tombe à nouveau dans les vapes. Je traverse le hall puis entre dans l'infirmerie, qui demeure ouverte en permanence en cas de besoin d'intervention rapide.