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 La première fois

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Brad Tahar
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Brad Tahar


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MessageSujet: La première fois   La première fois Icon_minitimeDim 28 Aoû 2011 - 15:04

Dans ce sujet, vous pourrez raconter la première fois où vous avez utilisé vos pouvoirs. La situation, vos impressions, tout ce qui tourne autour de la découverte de vos pouvoirs.

Il faut poster à la suite de ce message. Voila ^^
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Nils Heamy

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MessageSujet: Re: La première fois   La première fois Icon_minitimeDim 28 Aoû 2011 - 16:47

La première fois de Nils

Nils découvrit son pouvoir assez rapidement, le matin qui succéda l'étrange nuit où tout le monde avait disparu. Comme toujours il était accompagné de Fripouille son petit chat particulièrement minuscule et désobéissant. Quand il s'était décidé à sortir de chez lui, il avait dit à son chat, pas vraiment pour se faire obéir mais juste pour parler :

- Allez viens, on va voir ce qu'il se passe.

A ce moment-là il avait ressenti une drôle de sensation dans le ventre, qu'il ne parvenait pas à décrire. Ce n'était ni agréable ni désagrable, c'était juste bizarre. Nils avait alors regardé Fripouille, qui lui était apparu d'un noir intense, alors que tout autour du chat était gris et pale. Le seul élément de couleur étaient les yeux du chat, d'un vert profond. Et puis des drôles de fils bleus étaient apparus, se fixant sur Fripouille, et le reliant à Nils. Il se concentra, et réussit à tirer mentalemnt sur un fil relié à la patte du chat, qui leva la patte, comme une marionette.
Effrayé, Nils avait tout arrêté, et les couleurs étaient revenues, tandis que Fripouille s'éloignait tranquilement, inconscient qu'il venait s'être manipulé comme un vulgaire pantin. Nils n'en croyait pas ses yeux, et recommença. Cette fois-ci il réussit à faire avancer le matou jusqu'à lui, avant de le relacher. C'était une expèrience grisante, et qui lui faisait un peu peur.
Peut-être pouvait-il aussi contrôler les humains ?
Il fit par la suite de nombreuses expèriences, et découvrit qu'il ne pouvait manipuler que les chtas et les plantes. Les végétaux étaient d'ailleurs bien plus facile à contrôler.
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Cook Wesley
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Cook Wesley


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MessageSujet: Re: La première fois   La première fois Icon_minitimeLun 29 Aoû 2011 - 21:51

Je passe à la troisième personne, si ça dérange pas ô/

Si tu regardes derrière toi, tu perdras tout souvenir de moi ~

« Piano. Opus. Sulfurique. Éradiquer. Rire.
Car rire c'est bien AHAHAHA. »

C'est quoi, ça, encore, comme bout de papier ? C'était posé à la fenêtre de la chambre de Peter, du collège. Le papier était noir, et l’écriture blanche. C'était écris en script, mais ça, en s'en fout. C'était le matin. Enfin non. Il était 13h, plutôt. Mais c'est juste que Peter ne le savait car il venait de se réveiller et n'a pas regardé l'heure. Enfin jeta-t-il un coup d’œil à l'heure, donnée sur une mini montre trouvée il ne sait plus où. Pas vraiment surpris de l'heure, il s'allongea par terre, le papier à la main, la main levée, lisant. Encore et encore. Intriguant, ce bout de papier. Il à un truc bizarre. D'abord, du papier noir. Ouais. Ça, ça gêne Peter. On s'attend plus à tomber sur du papier blanc que sur du noir. Enfin, ce n'est qu'un toc passager de Peter, f'pas s'inquiéter … Ensuite, les mots. Piano, opus, sulfurique, éradiquer, rire. Toute les premières lettres étaient la dernière lettre du mot précédent. Et ça n'avais pas de rapport. A part que éradiquer et rire lui évoquait le sadisme, mais bon. Et piano, comme une sorte de déjà vu. Baaah. On en entend parler partout, du piano, nan ? Et puis « Car rire c'est bien AHAHAHA ». C'est bizarre, ça. Comme si quelqu'un l'encourageait à se fendre la poire. Ouaip. Nan, il à quand même pas l'air si glauque que ça, quand même ? …. Ouais, bon. Et puis, qui irait poser ça à la fenêtre ? Ouais, enfin bon.

Il n'alla pas à la cafétéria mais plutôt direct au gymnase, où il s'assit par terre, papier étrange à la main, dans un coin sombre où on aurait du mal à le voir, et avoir l'occasion de voir un duel sportif. Ou alors une bagarre à la con, il s'en fout, ce qu'on veut. Fin, tant que c'est pas indécent, non plus. Aussi faudrait-il peut-être dire que ça faisait déjà un peu plus d'une semaine que Peter était là, au collège. Ou deux ? Euuuh … ARGH pardonnez mon incompétence professionnelle, je suis trop nulle, me rappelle plus, huhu. Quelques minutes à peine arriva une fille. On voyait ses os. Comme on dit : ma peau sur les os. Pourtant encore, elle n'avait pas encore l'air trop horrible. Comme le serait parfois d'autres anorexiques. Peter ne connaissait pas son nom, mais la reconnut instantanément. Elle était arrivée il n'y à pas longtemps, et c'était déjà la guerre entre eux, l'ouragan, l'orage. La haine. Le pire, c'est que Peter ne sait en fait pas vraiment pourquoi, voyez-vous. Il sait même pas pourquoi il hais cette fille, c't'idiot. Enfin … il la déteste juste parce qu'elle le déteste, en fait. La jeune fille, elle, avait de bonnes raisons. Sauf que Peter ne les connaît pas. Et ne sait même pas qu'elle à de bonne raison. Enfin BREF. Vous voulez de l'action, des flingues et tout et tout, hein, les tits jeun's ? Ben ça tombe BIEN ! La fille elle avait pris un flingue chez elle, et Peter aussi. Mais vont pas s'entre-tuer, et y'aura même pas un coup de feu. Roooh je suis injuste, je sais, je sais. Moi aussi, j'aimerais bien, que Seven tire une balle dans le cœur de Peter, ce serait jubilant, mais je ne peux pas. Mourra un jour ou l'aut', façon, et je m'arrangerai pour pas que ce soit de mort naturelle, myuhuhu. Ah ? Déjà plus content ? Pas assez ? Roh, eh, hein, je me montre gentille, mais j'ai mes limites, namewo.

Ouaip, donc. A peine leur regard se croisa que le signal de haine retentit muettement. Je fais bien la poésie, hein. Je sais, ça gâche tout, là. Et là. Ben. C'est plutôt compliqué d'expliquer. Comme vous devait le savoir, notre cher Roi du Neutre à des pensées parfois bizarres … et le premier truc à quoi il pensa, c'était que la fille se mettait à vomir et qu'il se foutrait silencieusement bien de sa gueule. Ouais, fin voyez, quoi, Peter toujours aussi con, comme ses pensées. Pui Peter eut comme l'impression qu'il … pouvait faire mettre une main invisible dans la gorge de quelqu'un. Enfin, nan, ça, c'est qu'une pauvre impression à la noix qu'il à pas ressentit, en fait. Ce serait encore plus dégueulasse que le pouvoir en soi, voyez … Faisons un truc plus soft. Disons que dans sa gorge à lui, il avait des picotements, tiens. Oui, deviné, j'improvise total, là. Mes des tout petits, hein. C'est pas comme si y'avais la guerre mondiale dans sa gorge, quoi, faudrait pas trop exagérer, je sais que j'aime faire souffrir mes petites créations, mais bon. Cela ne dura même pas deux secondes, ces chers picotements. Genre, ça lui faisait comme s'il venait de vomir ses tripes et que ça gorge était irritée, et que ça commençait à être la fin des symptômes. Donc, pas plus de deux secondes, et là, paf. Seven -pour ceux qui sont incultes, Seven c'est la fille- ... -et oui, j'aime me foutre de votre gueule, huhu- tomba par terre et se mit à vomir du sang et un peu d'eau. Oui, de l'eau et du sang, bande d'idiots, elle est anorexique ! Alors elle bouffe pas ! Pffff ! Alors comme elle à rien dans le ventre, ben direct le sang. Héhéhé, j'avais dis que je ferais un truc soft … Enfin bref, le fait était là : elle vomissait. Tout permettait de croire que c'était juste fait naturel et pas l'agissement de Dieu mais … Peter était comme persuadé que c'était lui qui avait provoqué ça, juste à cause de sa pensée idiote. Peter se retint d'éclater de rire -franchement, c'est le mec le moins gentleman que l'on connaisse … quoique- pour une fois qu'il voulait rire. Oui. … Oui... franchement, c'est limite bizarre qu'il veuille rire. A croire que le papier de l'après-midi était magique. Bah oui : « Car rire, c'est bien AHAHAHA ». Enfin, se retenir de rire, c'est vite dit. Car ça ne se voyait pas vraiment qu'il en avait envie.

Puis il repensa lorsqu'elle avait vomi. Et alors qu'elle s'était arrêtée depuis de bonnes minutes, elle s'était remise à vomir son sang. Ça devenait dangereux, là … Si elle meurt comme ça, ça va vraiment chier des bulles. Enfin … Ouais, y'a plus de flics ni rien maintenant, mais bon, tuer une fille juste parce qu'elle le déteste et que lui la déteste … Ouais … Fin bon. Et à cette pensée, paf, elle arrêta de vomir. Le truc de dingue, 'savez. Du coup, il ré-essaya, pour voir … quel … Enfin bref. Donc il repensa à Seven en train de dégueuler, et paf, ça recommence. Et il se rendait compte que plus il l'avait fait, moins les picotements avaient l'air présents. Et paf, ça s'arrête. Il en restait bouche bée. Tandis que Seven souffrait le martyr par terre.

Et vous ne saurez pas la suite... pas envie de la dire.
Roooh d'accord. Ben après, par acte de bonté, Peter l'a emmenée à l'infirmerie. Chapeau, on te félicite, Peter, tu deviens un grand garçon. Même si des mois plus tard t'as fais dégueuler un mec qui à autant souffert que Seven et qui t'as valut de perdre ta petite copine, myuhuhu. Baw. Enfin bref, c'est déjà ça, qu'il est emmené Seven. Faut pas lui demander la lune...
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MessageSujet: Re: La première fois   La première fois Icon_minitimeMer 31 Aoû 2011 - 14:23

C'était un matin... Non, pas un matin, LE matin, le matin de la Disparition. Sauf que Leila ne le savait pas encore...

Elle venait de se lever, et il régnait un calme pas si inhabituel que ça dans la maison. Ses petites sœurs devaient encore dormir, sa mère aussi, et son père ,et bien... s'il ne prenait pas sa douche, s'il n'étais pas en train de faire la vaisselle avant de partir à la bibli, c'est qu'il devait dormir lui aussi ! Ça lui arrivait souvent de s'inquiéter sans vraiment de raison, et dans ces cas-là elle trouvait presque toujours une explication rationnelle et rassurante. C'est pour ça qu'elle se dirigea tranquillement vers la salle de bain, qu'elle prit tranquillement sa douche, et qu'elle en sortit un peu moins tranquillement, car elle avait entendu un réveil sonner, sans que personne l'éteigne. D'habitude, elle avait à peine le temps d'entendre d'autres sonneries que la sienne... Elle décida d'ignorer l'horrible ''COCORICOUAC ! C'est l'heure de se RÉVEILLER !'' qui résonnait dans toute la maison. Cinq minutes plus tard, commençant sérieusement à avoir mal aux oreilles, elle grimpa pourtant les escaliers en faisant le plus de bruit possible, histoire de réveiller ceux qui dormaient encore. Elle déboula dans la chambre de ses sœurs dans un grand grincement de porte. Donnant une baffe à l'affreux réveil Mickey , elle ouvrit les volets, se tourna vers le lit et... resta pétrifiée sur place. Là où aurait normalement dû se trouver Sara et Maïa, les lits étaient vides, les couettes installées comme si les filles y dormaient encore. Sauf qu'il n'y avait personne.
-C'est pas possible, c'est une blague... s'entendit-elle murmurer.
Elle dévala les escaliers, et poussa la porte de la chambre de ses parents. Ne pas s'inquiéter, ils dormaient tous de l'autre coté, ils dormaient tous de l'autre côté, ils...
Personne. Personne non plus dans la salle de bain, personne dans la cuisine, personne dehors... Personne dehors ? C'est à cet instant qu'elle se rendit compte qu'aucune voiture ne passait dans sa rue, pourtant habituellement très fréquentée. Sans enfiler ses chaussures, elle poussa la porte d'entrée, voulu pousser la porte d'entrée. Elles était verrouillée, les clefs étaient dans la serrure. Tremblante, elle tourna la petite clef bleue, poussa la porte, sortit de la maison. Personne. Elle marcha dans la rue, frappa aux portes. Personne ne répondit. Personne n'ouvrit. Déambulant aux hasard dans les rues, elle ne croisa personne. Personne au parc. Personne devant le collège. Personne dans les magasins.
Personne.
Personne.
Personne.
Elle s'assit sur un banc, regarda un petit moineau qui se baignait dans une flaque d'eau. Qu'est-ce qu'en cet instant elle aurait aimé être un moineau ! Inconsciente du drame qui s'était produit, sans la peur d'être la seule à errer encore dans la ville. Sans la tristesse qu'elle sentait grandir en elle. Qu'est-ce-qu'elle aurait voulu être un moineau ! Peut-être qu'en le voulant assez fort, elle pourrait tout oublier, tout abandonner... Devenir un moineau... Sans savoir vraiment pourquoi, elle ferma les yeux. Pour renier la vérité ? Ne pas voir ce qu'il n'y avait pas à voir ? Pour ne pas se mettre à pleurer ? Et puis pourquoi pas, se mettre à pleurer ? C'était tout ce qui lui restait...
Non. Une image. Une image qu'elle gardait, précieusement. Le petit moineau qui se baignait dans une flaque. Avec la sensation que tout lui devenait possible, elle imagina les plumes, les petits os creux, le bec, les pattes... Elle ressentait des choses bizarres, comme quand on reste trop longtemps sans bouger et qu'on a ''des fourmis dans les pieds''. Sauf que c'était dans tout son corps que de petites fourmis s'activaient, transformant ci en ça. Du moins, c'était l'impression qu'elle avait. Pas très agréable, mais pas désagréable non plus...
Elle aurait aimé rester comme ça pour toujours, mais une petite voix lui souffla qu'elle ferait mieux d'ouvrir les yeux, que quelque chose valait la peine d'être vu. Valait la peine d'être vécu.
Elle ouvrit donc les yeux, et remarqua tout de suite que tout avait changé. Tout lui paraissait beaucoup plus grand, mais aussi plus... elle ne trouvait pas le mot. Terre à terre ? Pff, débile. Enfin... peut-être pas tant que ça...
Elle avait l'impression que son corps aussi avait changé. Elle se sentait très légère et puis... Elle tourna la tête. Elle ne rêvait pas, c'était bien des...ailes qu'elle venait de déployer ? Des ailes couvertes de plumes brunes ? Elle se rendit compte que tout son corps était recouvert de plumes. Elle ne sentait ni sa bouche, ni son nez, autre chose était apparu à la place. Un bec. Elle sautilla jusqu'à la flaque où le moineau se baignait tout à l'heure. Moineau...? Elle se pencha vers l'eau, et regarda son reflet. Elle n'était plus Leila Castylligott, la collégienne rousse aux yeux verts. Elle n'était même plus humaine.
Elle était moineau.


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MessageSujet: Re: La première fois   La première fois Icon_minitimeVen 30 Sep 2011 - 16:50

    Tout à commencé au bord de cette falaise.

    C’est mon petit coin de paradis, ici. Mon père m’emmenait tout le temps là, quand j’étais gamine. Pfff, mon père… salaud va. T’as bien fait de disparaître. Bref, c’est vrai que j’adorais venir ici. Ça vaut le coup d’œil. Des falaises partout. Cet endroit mérite bien le nom de « côte sauvage ». Une vingtaine de mètres plus bas, les rouleaux viennent heurter la roche envahie d’algues et de mollusque. Les vagues, frappant cet immense mur que l’érosion a creusé sans relâche depuis des années, s’y affalent avec une force terriblement puissante. Puis, brisées, elles retombent en une gerbe de gouttelettes étincelantes et replongent dans l’océan. Parfois, c’est une trêve. L’océan, à ces moments-là, se transforme alors en une mer d’huile calme –et provoque pourtant plus facilement le mal de mer, pour ceux qui prennent le bateau. Sous ces assauts interminables, qui nous font paraître que la falaise repousse sans le moindre effort ces vagues, les rôles sont trompeurs. En réalité, Ce sont les vagues qui, chaque jour, gagnent du terrain. Petit à petit, très lentement, certes. Et ce depuis des millions d’années. On s’en fou pas mal, hein ?

    J’en étais donc à cette falaise. Un petit point de vue précisément. Les rebords, et bien… c’est la falaise elle-même. Le vent me fouette le visage, chargé des embruns salés de la mer. C’est une sensation de… liberté. Oui, c’est vrai, c’est cul-cul la praline là, ce que je dis. On les voit souvent, dans les films, près du vide, les cheveux au vent. Ben c’est un peu cui-cui les pitis oiseaux, mais c’est vrai que c’est très appréciable (sauf si vos chevaux vous fouettent les yeux, dans ce cas-là, ça devient douloureux et j’insulte mes cheveux). J’arrache un petit brin d’herbe lisse qui a réussi à se faire une place parmi cette caillasse. Je l’arrache avec plaisir. Allez savoir pourquoi, tout le monde éprouve ce sentiment de satisfaction quand on arrache de l’herbe. Hum. J’enroule ce brin d’herbe autour de mon doigt. J’essaie de faire des spirales bien régulières. J’y arrive pas, alors au bout d’un moment, je m’énerve, et je le broie sans pitié (nda : avec encore plus de plaisir, bien entendu). Puis je le lance dans le vide et me penche pour regarder. Je n’ai pas le temps de chercher cette petite boule verte des yeux. Bon, c’est un peu dégueulasse, ce que je vais faire. Mais qui n’a jamais été tenté de cracher d’une hauteur pour vois son petit crachat tomber, tomber, tomber… et s’écraser avec un magnifique Splash ? Vi, là c’est vrai, ça risque pas de faire Splash.

    Je grimpe sur le rebord et me met debout, tout doucement, lentement, au risque que le vent me déséquilibre. Au loin, j’entends les voix de ceux que je connais depuis pas mal de temps, mais à qui je n’ai jamais adressé à la parole. Je n’adresse pas la parole à des gens comme eux.

    « Vas-y, crève, pauv’ tâche ! »

    Bah, raison de plus pour que je le fasse.
    Juste un petit pas. Un petit pas, qui me sépare de la paix et la tranquillité. J’hésite. Je pense à ma mère. Elle ne l’aurait sûrement pas fait. Je ne me donne même pas la peine de songer une seule fois à mon père, et encore moins à mon père. Et l’autre, petite morveuse, va. Juste un pas. Je pense à toutes les façons qui pourraient me mettre à mort. Je pourrais être noyé. Broyée. Littéralement écrasée. Un pas et une chute. Une chute. Je lève un pied dans le vide. Et je ferme les yeux. Ça m’aide.

    Je tombe.
    Je tombe.
    Je tombe.
    Putain de chute, c’est long !
    Je tombe toujours.
    Saloperie, qu’on en finisse !

    On dit que le suicide, c’est long. J’avoue, c’est très long. Même trop. Pourquoi je tombe encore ? C’est normal ? C’est une étape ? Merde, j’en ai marre. J’ouvre les yeux. Je mets du temps à réaliser que je frôle la surface agitée de l’eau qui menace plusieurs fois de m’engloutir. Je me retourne. Les falaises sont bien derrière. Je vole ? Quand je comprends que je vole, je me mets à hurler. Je n’ai jamais hurlé comme ça. Je suis une renfermée dans mon petit coin, pauvre fille asocial, le souffre douleur du bahut. L’oméga de la meute. Avant d’être happée par une vague, je remarque les petites plumes blanches sur mon bras. Mon bras ! Mon pauvre bras !

    La solution broyée-écrasée ne marchera pas. Je n’ai pas été assommée non plus par la vague. C’est quoi ce foutu bordel ! Je veux crever ! Je veux juste CREVER ! Je finis par rouvrir les yeux (oui, entre-temps je les ai fermé) et là, je me demande si je suis au paradis. Ah ben enfin, j’ai peut-être finalement réussi à mourir ! Sinon, pourquoi je verrai aussi bien sous l’eau… c’est vrai, quelle vision excellente. Et ma respiration… c’est si agréable… je respire sous l’eau ! Je tente de nager vers la surface, pour rejoindre le soleil. Oh oui, soleil ! Viens me chercher ! Ben alors… je nage vite d’habitude…

    Mes jambes ne me répondent pas. Je me retourne. Et là, qu’est-ce que je vois… une queue. Je pousse un nouveau cri incompréhensible. J’ai une queue de poisson. J’ai une queue de poisson. J’avais des plumes. Waha, mon dernier délire avant la mort ! C’est chouette ! Je me propulse vers la surface. C’est tellement réel ! Un magnifique bond, pour un poisson. Je prends une bonne bouffée d’air… et je m’étouffe. Je retombe dans l’eau. Je suffoque. J’ai faillit être étouffée par l’air ? Moi ? Ma pauvre Erin… en fait non, je n’aurais pas du dire Erin. Je sens mes jambes à nouveau. Je sens mes poumons se vider –je ne sais comment. J’avale de l’eau. Et là, je tousse. Je ne peux plus respirer. Je remonte à la surface. Et je prends une bonne bouffée d’air. Oui, cette fois, elle est bonne.

    Je crois que je commence à comprendre.
    Ben alors, soleil, tu viens me chercher, oui, ou non ? (nda : évidemment, il ne viendra pas).

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